Construit par la manufacture Kuhn de Männedorf et inauguré en 1956, l’orgue de la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds est réputé comme l’un des meilleurs parmi les orgues de concert de Suisse romande. Pour honorer et mettre en valeur cet instrument, la Société de musique, avec le soutien de la Ville et du Théâtre populaire romand, offre au public un concert gratuit. Il aura lieu le 6 janvier.
A la console de l’orgue, l’Allemand Alexander Mayer. Les mélomanes neuchâtelois le connaissent bien, puisqu’il dirige l’Ensemble symphonique Neuchâtel (ESN) depuis 2010.
A ses côtés, son compatriote et complice de longue date Felix Froschhammer. Enfant prodige, il a commencé le violon à l’âge de 7 ans et fait ses débuts comme soliste trois ans plus tard, avec le Münchner Rundfunkorcheste. Lauréat de plusieurs prix prestigieux, il est violon solo de l’ESN.
Musique hébraïque
Le répertoire choisi par les deux musiciens est des plus éclectique. Il va de la musique baroque, avec une sonate en mi majeur de Bach (la BWV 1016), à la musique contemporaine, avec le «Fratres» d’Arvo Pärt. Le compositeur estonien a écrit cette œuvre en 1977 et en a produit différentes versions par la suite.
Le répertoire choisi par les deux musiciens contient aussi trois pièces d’inspiration hébraïque ou balkanique. Un Kaddish (sorte de prière juive) de Maurice Ravel, qui n’était pas juif mais s’est inspiré d’une ancienne mélodie hébraïque. «La grue», du compositeur Komitas Vardapet, basée sur une chanson arménienne. Et un Nigun, du compositeur suisse Ernest Bloch, également imprégné d’un style hébraïque. Ça tombe bien: Felix Froschhammer est un spécialiste de la musique des Balkans, qu’il interprète avec le groupe Tri i Dve. A ne pas manquer, donc.
Salle de musique de La Chaux-de-Fonds, le 6 janvier 2019 à 17h.
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