Contre l'avis du Conseil communal, le Conseil général de La Chaux-de-Fonds a approuvé mercredi dernier, à 16 contre 12, une motion de Pascale Gazareth (POP), demandant que l'exécutif étudie les possibilités de valoriser les liens unissant La Chaux-de-Fonds et l'espéranto. Il s'agirait surtout d'intégrer une information sur cette langue sur le site internet de la Ville et de traduire éventuellement quelques pages. Le conseiller communal Jean-Pierre Veya a expliqué, à l'appui de son refus, que le thème n'était pas prioritaire. Il a aussi estimé que le mouvement espérantiste était porteur «d'un choix politique et philosophique qui n'est pas partagé par tout le monde. Attacher l'espéranto à l'image de la ville pourrait faire croire que la population partage l'idéal philosophique des espérantistes.»
«Cette motion ne demande pas la lune», a rétorqué Pascale Gazareth, appuyée par un intervenant socialiste estimant que ceux qui s'opposaient à la demande faisaient «d'une souris un éléphant». Sur la philosophie espérantiste, des voix se sont élevées pour s'étonner que la Ville dise ne pas pouvoir se reconnaître dans l'idéal de paix et de communication universelle qu'ils promeuvent.
Par ailleurs, le législatif a approuvé, avec remerciements posthumes à la donatrice, le legs de Bluette Haller d'un montant de 84 000 fr. en faveur du temple des Eplatures.
Une motion de Sarah Diaz (PS) sur «la pénurie programmée de pédiatres» a également été approuvée. Dans son intervention abondant dans le sens de la motion, le conseiller communal Jean-Pierre Veya a fait remarquer qu'il y a aussi une menace de pénurie chez les généralistes. L'exécutif suit avec intérêt la récente installation d'un cabinet de groupe au Locle, avec l'appui de la commune.
La motion de Claude-André Moser (PLR) sur la nécessité de créer en priorité de véritables parkings d'échanges comme alternative au stationnement des pendulaires en ville a été acceptée par le Conseil communal. Le conseiller communal Laurent Kurth a toutefois mis un bémol: «Les parkings d'échanges sont une composante essentielle, mais ne peuvent pas être traités seuls.» S'il reste toujours aussi facile de parquer en ville, les parkings resteront vides, a-t-il fait remarquer.
La mobilité était également le souci de Marie-Claire Pétremand (Verts). Elle demandait que le Conseil communal se préoccupe d'encourager la marche en ville. Le Conseil communal est d'accord, mais il a amputé le texte de la suggestion qu'il contenait d'engager un-e délégué-e aux piétons. / lby