Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L'avenir du village des artisans se dessine à la rue de la Paix

01 juin 2011, 10:07

Rue de la Paix 152, à La Chaux-de-Fonds. Une adresse au nom de paradis, à laquelle la Ville aspire à atteindre, d'ici à trois ans, de sacrés objectifs: concrétiser un village des artisans, y héberger un programme de réinsertion pour les jeunes en rupture, et développer une pépinière d'entreprises. C'est du tout bon, aussi bien sur le plan de l'aide aux jeunes en difficulté professionnelle qu'au niveau des affaires. D'un côté, on favorise l'insertion dans le monde du travail quand celle-ci est devenue difficile pour une raison ou pour une autre. De l'autre, on vise à promouvoir la diversification du tissu économique.

Achat accepté

Encore fallait-il, lundi soir, pour commencer, que le Conseil communal obtienne du Conseil général un crédit de 5,5 millions pour l'acquisition et la remise en état du bâtiment au pacifique endroit.

Reconnaissant la qualité de ce triple projet et son importance, les conseillers généraux du PLR, du POP, du PS et des Verts (25 voix) lui ont unanimement donné leur bénédiction. Seul groupe à refuser d'entrer en matière sur le rapport de l'exécutif et la demande de crédit: l'UDC (7 voix).

Ayant bien compris que le Conseil communal a choisi cet immeuble à la rue de la Paix 152 du fait de sa proximité avec d'autres appartenant à la commune, le PLR a cependant demandé au Conseil communal s'il n'existait pas un bâtiment ailleurs, à un prix moins cher.

«Deux estimations ont été faites», a répondu Laurent Kurth, conseiller communal responsable de l'Urbanisme. «Une à 4,2 millions et une autre à 4 millions. Et nous, nous pouvons l'acquérir à 3,3 millions. C'est une affaire!»

Méfiance de l'UDC

Une aubaine que l'UDC ne comprend pas bien, même si elle salue l'idée de grouper des petites entreprises sur un seul site et d'y employer particulièrement des jeunes en manque d'insertion. «Nous sommes étonnés quant au choix de l'agence immobilière et du propriétaire de se contenter de l'offre de la commune, alors que davantage pourrait être obtenu. Sommes-nous vraiment sûrs de réaliser une bonne affaire ou bien cette transaction cache-t-elle quelque chose? S'agit-il d'une hypothétique spéculation?»

Les Verts ont émis des doutes sur la taille du bâtiment: «Les locaux paraissent relativement petits».

Le PS a, quant à lui, cherché à savoir, financièrement, si le canton et Le Locle contribueront au projet. «Ils participeront au budget de fonctionnement», a répondu Laurent Kurth. De son côté, le POP a juste voulu s'assurer qu'une commission de construction ad hoc allait être constituée.

Comparons à Neuchâtel!

De tous les partis est venue à peu près la même question: «Il existe déjà un village d'artisans à Neuchâtel depuis sept ans. Quels sont les résultats?» Le manque d'infos sur ce sujet a été relevé fortement par la plupart. Le président de commune de rappeler alors qu'on était «là pour parler d'abord d'un projet d'acquisition et non du village d'artisans et de la pépinière d'entreprises, dans les détails, pour l'instant».

D'autres interrogations sont venues au sujet de Job Service, fondation spécialisée dans l'insertion, qui s'occupera d'encadrer les jeunes à rentrer dans le monde du travail. Les Verts se sont inquiétés de ses forces vives vu ses récentes difficultés financières. L'UDC a douté de ses qualifications, Job Service n'ayant pas été retenu par l'Etat de Neuchâtel pour un mandat dans le passé. Laurent Kurth de signaler qu'il n'en est rien. «C'est juste que le Service fédéral de l'économie a fait des coupes drastiques dans tous les services. Et que le canton a dû faire des choix. C'est tout!»

Votre publicité ici avec IMPACT_medias