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L'auditoire submergé d'émotion

12 mai 2009, 10:08

CRITIQUE - PAR DENISE DE CEUNINCK

Le centenaire de l'Orchestre symphonique de Pontarlier a été marqué, dimanche à la Salle de musique de L'Heure bleue à La Chaux-de-Fonds, par l'exécution du Triple concerto et de la 9e Symphonie de Beethoven. Plutôt que d'essentielle, on pourrait qualifier cette musique de favorite ou de populaire, tant les auditeurs, venus des deux côtés de la frontière, ont été nombreux.

Dirigés par Pierre Trefeil, les Orchestres de Pontarlier et Philharmonique de Besançon ont rendu justice aux dimensions à la fois dramatique et spirituelle de la 9e Symphonie opus 125 en ré mineur. Les deux mouvements du centre sont impressionnants. Le molto vivace emporte tout sur son passage, Pierre Trefeil cravache l'orchestre, le registre des violons surtout, qui tardent à répondre à ses gestes. L'adagio molto e cantabile est tout entier tourné vers l'intérieur.

Rendu par les ch½urs La Campanelle et L'Ariolica de Pontarlier et de l'Université de Neuchâtel, l'esprit tout-puissant de l'«Hymne à la joie» a submergé l'auditoire, ému par la formule rythmique de la marche adoptée par le chef. Un excellent quatuor de solistes, Maryse Innis, soprano, Sylvain Muster, basse, ont su dégager les lignes de force de cette ode, tandis que Sonja Mocumbi, alto, et André Gass, ténor, participaient avec ferveur à l'événement.

Le Triple concerto en ut majeur a été joué au début du concert. De nombreux trios se sont distingués dans cette exécution, mais cette fois-ci, c'est le bon! Pierre Amoyal, violon, Marc Pantillon, piano, Sébastien Singer, violoncelle, dialoguent ici, amicalement, sans narcissisme. On ne saurait imaginer plus d'aisance chaleureuse que celle de Sébastien Singer dans l'énoncé du mouvement lent. Quant à l'orchestre, il a été inspiré par les solistes.

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