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L'aigle royal retrouvera-t-il sa place à Pod 73 à La Chaux-de-Fonds?

L'aigle royal a dû être ôté de l'édifice Art Nouveau du Pod 73 le 20 mars dernier. En attente de son destin, il dort dans un dépôt. Différents scénarios se dessinent, selon les analyses à venir d'experts en restauration.

08 mai 2017, 16:42
/ Màj. le 08 mai 2017 à 18:00
L'aigle royal qui était en cime de l'édifice sur le Pod 73, dort dans un dépôt, en attendant de connaître son destin.

A Turin, où sa petite-fille et son mari ont perdu la vie en 1962, Georges-Lucien Eberhard, le fondateur en 1887 d’Eberhard & Co, s’y déplaçait souvent au début du 20e. "C’est là qu’il a été fortement attiré par la beauté d’un ancien édifice, surmonté d’un aigle royal", rappelle Raffælla Guerra, attelée à la compilation d’informations sur la saga d’Eberhard & Co pour les besoins de la monographie  qui rendra hommage aux 130 ans de la marque. "Du coup, il a désiré s’en inspirer pour le siège de la manufacture construit en 1907 à La Chaux-de-Fonds." 

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Elle sait que, par sécurité, vu l’usure du toit, l’aigle royal (photo David Marchon) - propriété, en même temps que l’édifice, de la Gérance Métropole depuis fin octobre 1993 - a été ôté de la coupole du Pod  73  le 20 mars dernier. "Nous n’ignorons pas l’importance de ce bâtiment dans la saga de la marque et l’attachement des Chaux-de-Fonniers à ce bien patrimonial. Et nous aussi, nous nous intéressons au devenir de l’aigle", commente encore Raffælla Guerra, qui œuvre à la monographie. "Et encore davantage, vous le pensez bien, en cette année anniversaire."

Lifting ou clonage évoqués

Jean-Paul Mathey-de-l'Endroit

Le royal rapace d’1m50 de haut, en zinc creux, attend de savoir s’il pourra continuer son envol. Aujourd’hui il repose dans un dépôt au pied de l’immeuble qu’il dominait de ses trois mètres d’ailes déployées. Sera-t-il restauré et remis à sa place? Est-il en trop mauvais état, et finira-t-il dans un musée de la Métropole horlogère? Le remplacera-t-on, dans ce cas, par un sosie au sommet de la coupole de Pod 73

Autant de scénarios à étudier. Tout comme les moyens de payer son lifting ou son clonage. "Bien sûr que pour nous, qui avons perpétué la marque, cet aigle compte", déclare toujours Raffælla Guerra. Quitte à aider au financement de sa restauration ou à la création d’une copie, selon que sa remise en état se révèle possible ou pas? "Pour le moment, nous attendons de connaître l’état de l’aigle. La présidente d’Eberhard & Co, Barbara Monti, est au courant de la situation. Elle attend des propositions du propriétaire de l’édifice, une fois que des experts de la restauration se seront prononcés."

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