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L’agresseur qui a frappé le garde-pêche s’excuse

Le paysan qui a roué de coups l’employé de la Franco-Suisse à Charmauvillers dans le Doubs, en France voisine, se repent de son accès de violence de janvier dernier.

20 juin 2018, 18:04
Patrice Malavaux au tribunal à Montbéliard en mars passé. A côté de lui: son épouse Mélanie et son père, Claude.

Oeil au beurre noir et des blessures, un visage tuméfié. Patrice Malavaux, garde-pêche de la Franco-Suisse, faisait peine à voir l’hiver passé, suite à l’agression subie en France voisine, par Joris M.

Aujourd’hui il est soulagé par le mea culpa et le repentir qu’a exprimés le 7 juin dernier son agresseur devant la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Besançon.

Prise de conscience souhaitée

«Nous avons réalisé une grande avancée. Mon seul souhait était que Joris M. prenne conscience de la gravité de ses gestes en s’en prenant à moi.» Il précise toutefois que cet épisode l’envoie «encore régulièrement chez le kiné, parce que mes cervicales me font souffrir, et mes jumelles de 6 ans, traumatisées, sont en pleine régression.» Il l’explique tout en se félicitant, cela dit, que le climat se soit détendu avec Joris M.

Pour rappel, le 11 janvier, celui-ci avait mal pris ses remarques à propos d’épandage de purin illégal et l’avait roué de coups.

Condamné le 1er mars par le tribunal de Montbéliard à 36 mois de prison, dont 18 avec sursis, en première instance, après avoir vécu de la détention, il a été remis en liberté le 5 avril. En appel, son avocate Sandrine Arnaud a requis sinon un sursis simple, du moins une sanction aménageable, qui ne renvoie pas son client derrière les barreaux. Délibéré le 5 juillet.

Regrets exprimés

«Je regrette sincèrement mes faits et gestes» a commenté le paysan lors de la dernière audience. «Monsieur M. n’a jamais contesté son implication dans l’épisode de violence pour lequel il comparaissait au début du mois, ni n’a tenté de minimiser leur force», a ajouté sa défenderesse. «C’est le contexte médiatique oppressant et sa surcharge de travail au moment des faits (...) qui seuls expliquent (et non justifient) ce qui est arrivé. La Cour tranchera sur cette question.»

De son côté, Patrice Malavaux déclare n’avoir rencontré aucun problème depuis la libération de Joris M. «Qui n’est pas un homme violent», spécifie sa mandataire. «C’est la première fois de sa vie qu’il s’est comporté de la sorte.» Plus de 400 personnes ont signé un genre de manifeste pour en attester devant le Tribunal, puis la Cour.

L'agresseur ne se reconnaît pas dans cet accès de violence

«Et à la fin de la récente comparution, alors que la parole lui était donnée, il a tenu à exprimer de vifs et sincères regrets et à présenter ses excuses. Il a avoué que lui-même ne se reconnaissait pas dans cet accès de violence et éprouvait carrément de la honte.» 

Il a aussi précisé «n’avoir aucune rancœur, et être l’unique responsable de sa présence devant la Cour. Et qu’il tenait à assumer ses responsabilités et souhaitait entrer en voie de conciliation». 

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