Votre publicité ici avec IMPACT_medias

«Je me sens, comme privé de mon bébé»

Fin août, l’exécutif de La Chaux-du-Milieu a poussé vers la porte son désormais ancien président de commune Philippe Raval.

28 sept. 2018, 18:11
Philippe Raval a été président de la commune du La Chaux-du-Milieu de 2013 à fin août.

Président de commune à La Chaux-du-Milieu depuis 2013, en août dernier Philippe Raval a été poussé à la démission par ses collègues politiques du village, a-t-on appris sur RTN jeudi après-midi.

«C’est toi, ou nous!», m’ont-ils dit. Et sur un ton loin d’être tendre», commente le concerné, enseignant de profession. Il était «à ramasser à la cuillère» après le bras de fer avec ses pairs. «Je dois digérer ce qui est arrivé. Je me sens, comme si j’avais perdu mon bébé. Car je m’implique toujours à fond dans ce que je fais.»

«Je fais les choses à fond!»

Il se décrit comme quelqu’un qui prend les choses à bras-le-corps et mène les affaires tambour battant. «Je suis de la trempe des leaders, me fait-on souvent remarquer.»

Il est donc de ceux qu’on élève au rang de chefs. «J’ai été commandant des sapeurs-pompiers de la Vallée de La Brévine et j’ai eu une soixantaine d’hommes sous mes ordres, avant de devenir conseiller communal.»

«Il ne faut pas reprocher à un politique de s’investir!»

Il a suivi avec attention la reprise de l'Auberge du Vieux Puits depuis novembre 2016. «Comme président de commune, j’ai mené de front des dossiers immobiliers, fiscaux et liés aux routes. Dès lors, mes collègues ont trouvé que je m’immisçais dans leurs affaires. Sans doute que selon eux je leur faisais de l’ombre. Mais il ne faut pas reprocher à un politique de s’investir!»

Nicole Dunand, présidente du Conseil général, conseille à Philippe Raval «d’avaler ce qui lui arrive et d’en rester aux jolies choses qu’il a faites pour la Chaux-du-Milieu». Et elle ajoute: «Il tombe bien bas en s’étalant dans la presse. Il faut qu’il aille de l’avant.»

«Fin brutale regrettable»

De son côté, Michel Boucard, le nouveau président de commune, considère que «l’affaire est close» et se retranche derrière un résolu refus de l’exécutif de motiver la décision prise il y a un mois.
Président du Corbak, Yvan Heger a officié comme conseiller général à l’époque où Philippe Raval était déjà président de commune. «Une chose est sûre, il s’est incroyablement impliqué pour la commune. Et personne ne pourra dire le contraire», expose-t-il.

«Trop, peut-être, en fonceur et jusqu’au-boutiste. En voulant tout régler rapidement, on ne laisse du coup plus assez de place aux autres. Et ceux-ci finissent par se demander pourquoi ils interviendraient et par éprouver un manque de collégialité.» Cela dit, il regrette que «la situation se soit terminée aussi brutalement».

Philippe Raval le déplore également. «Si ma manière d’agir ne convenait pas, pourquoi ne me l’a-t-on pas signalé avant?» Et maintenant? «D’abord du repos politique, après on verra.»

Votre publicité ici avec IMPACT_medias