Michel Froment devrait être à la retraite depuis six ans. Mais après plus de 50 ans d'activité comme boucher chevalin, ce Chaux-de-Fonnier d'adoption doit attendre que son fils David, qui lui a succédé à la tête de l'entreprise Carnasec, lui trouve un remplaçant. Ce qui n'est pas une sinécure...
En attendant de poser son tablier pour de bon, ce natif des Vosges a fait le bilan d'une longue carrière entamée dans les années 1960 et qui l'a vu reprendre, en 1987, le commerce de boucherie Schneider. Avec un associé, il a animé un réseau comptant jusqu'à sept boucheries, quatre sur sol neuchâtelois et trois en pays vaudois. Aujourd'hui, son partenaire s'étant retiré, il lui reste deux enseignes à La Chaux-de-Fonds, deux commerces qui marchent bien, même si la consommation est en baisse. L'avenir? A l'entendre, le marché de la viande de cheval n'intéresse pas l'industrie agro-alimentaire, ce qui fait que les prix restent abordables. Le cheval indigène étant plutôt rare, la bonne viande étrangère vient... d'Islande, révèle-t-il. Mais dans des quantités modestes: en moyenne, chaque Suisse mange 430 grammes de viande de cheval par an. C'est 50 fois moins que le porc...
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