«Je ne voulais pas être libéré conditionnellement. Je n’étais pas prêt. Je n’avais ni place pour dormir ni de quoi m’acheter une voiture avec mon pécule pour reprendre mon travail. Mais on m’a dit que je n’avais pas le choix, que je devais sortir.»
On l’appellera John, ce quinquagénaire au demeurant sympathique et la tête apparemment sur les épaules. Forcé de quitter le pénitencier de Bellechasse où il purgeait une peine de trois ans pour des cambriolages, – déjà – il a d’abord pensé «visiter» la première maison après les grilles, celle d’un gardien. Histoire de retourner derrière les barreaux, parce que dehors l’attendent 200 000 francs de poursuites et d’actes de défaut de bien. Il n’a replongé tête la première «que» deux jours après. A Noël 2014 pour une série d’une quarantaine de cambriolages dans la région et bien au-delà.
L’élève et le maître
John, le doyen, n’était pas...