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Il ne faut pas que le Foyer de l’écolier disparaisse!

«L’Impartial» lance une collecte de fonds pour sauver une institution au service des familles. Il versera les mille premiers francs.

04 oct. 2016, 00:54
Foyer de l ecole au college de la chariere



La Chaux-de-Fonds 20 06 2016

Photo © David Marchon

Il faut sauver le Foyer de l’écolier! C’est l’appel que lance dès aujourd’hui «L’Impartial», qui estime que son action en faveur des enfants et de leur famille, notamment les plus défavorisées, ne doit pas s’éteindre par la faute de la fiduciaire indélicate avec laquelle la fondation travaillait depuis près de 25 ans. Nous révélions en effet la semaine dernière que le Foyer de l’écolier avait subi un préjudice de 67 000 francs. «Un tsunami!», s’était exclamée la présidente de la fondation, Sylvie Schaad, lorsqu’elle l’avait appris du Ministère public, qui enquête toujours sur cette affaire. Qui affecte aussi, rappelons-le, d’autres sociétés neuchâteloises, en particulier dans le domaine sportif.

Trouver 50 000 francs

Oui, il faut sauver le Foyer de l’écolier. Dès aujourd’hui, un compte est ouvert à la Banque cantonale neuchâteloise, libellé «Sauvetage du Foyer de l’écolier» (voir les coordonnées ci-dessous). L’objectif? Permettre de collecter suffisamment de fonds pour que la fondation voie s’éloigner le spectre du surendettement, situation qui pourrait signifier, à relativement court terme, la fin de ses activités. Articulons un chiffre: nous fixons la barre à 50 000 francs, à récolter d’ici au 15 novembre. Afin de lancer le mouvement, «L’Impartial» s’engage à verser les premiers 1000 francs. Aux autres acteurs, ensuite, de faire en sorte que la barre soit atteinte, et même dépassée.

La barre est fixée relativement haut? Certes. Il faut toutefois savoir que pour tenir le coup jusqu’à la fin de l’année, en payant ses factures, le Foyer de l’écolier a besoin d’une somme oscillant entre 20 000 et 30 000 francs. Pour boucler la fin de l’année scolaire, c’est forcément beaucoup plus...

Qui plus est, les sources de financement sont peu nombreuses. En premier lieu les contributions des parents qui confient leurs enfants au foyer, «mais ce ne sont pas les plus grosses fortunes», fait remarquer Sylvie Schaad, qui explique que cette contribution est proportionnelle aux revenus des parents. «Avec la dégradation de la situation économique, certains parents se retrouvent au chômage, ce qui n’arrange pas notre sort à nous. Il faut préciser que nous ne refusons aucun enfant. Nous cherchons chaque fois des solutions.»

Environ 300 places

Les pouvoirs publics? Le conseiller communal en charge de l’Instruction publique à La Chaux-de-Fonds, Théo Bregnard, a prêté une oreille attentive au comité de la fondation. «Il comprend notre souci et est conscient de l’importance de notre travail», observe la présidente. Qui n’ignore rien, de son côté, des difficultés financières de la Ville. Comme tant d’autres institutions, le Foyer de l’écolier a d’ailleurs déjà dû subir l’effet des restrictions. Restent donc la campagne financière traditionnellement lancée en mai – mais qui ne rapporte jamais plus de 10 000 fr. – et des opérations ponctuelles lancées, par exemple, par des clubs service. «Mais ce n’est jamais pour améliorer notre fonctionnement ordinaire. Tout va pour les enfants: achats de jouets, de livres, de matériel.»

La mission du Foyer de l’écolier n’a pas varié depuis 1957: il accueille des enfants de 4 à 12 ans, leur offre petit-déjeuner et goûter, les aide à faire leurs devoirs et leur propose des activités de jeux et bricolage après l’école. Environ 80 auxiliaires, payés, mais à des montants bien inférieurs à ceux qui se pratiquent dans les structures institutionnelles, sont mobilisés pour les entourer le matin et l’après-midi.

Le Foyer de l’écolier dispose d’environ 300 places réparties en ville, notamment aux collèges des Foulets et Numa-Droz.

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