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Il la menace, elle pourrait quand même l’épouser

Une habitante du canton de Neuchâtel est prête à offrir à son compagnon violent, et déjà emprisonné, une seconde chance. Elle envisage même de l’épouser. Sa mère a fondu en larmes lors de l’audience du tribunal de police, à La Chaux-de-Fonds.

10 janv. 2020, 17:41
/ Màj. le 17 janv. 2020 à 14:15
Menacée de mort par son ami, elle n'exclut pourtant pas de l'épouser (photo d'illustration).

Ce n’est ni le prévenu, ni la plaignante qui a craqué au tribunal, vendredi à La Chaux-de-Fonds, mais la mère de la victime. En entendant que l’homme qui a si souvent menacé de mort sa fille envisageait toujours d’épouser celle-ci, la maman a fondu en larmes. Elle sait que toute cette histoire pourrait très mal se terminer…

La procureure en charge de l’affaire, Sylvie Favre, semble du même avis. Elle a requis une peine d’un an de prison ferme et l’expulsion du territoire suisse pendant 5 ans pour ce citoyen français de 26 ans accusé de voies de fait sur sa compagne plus jeune. Il est déjà derrière les barreaux pour neuf mois pour d’autres délits.

Il lui serre le cou

Claques et coups de pied fréquents, menaces de mort répétées: voilà comment le jeune homme a réagi à l’infidélité présumée de celle avec qui il a eu un enfant âgé aujourd’hui de trois ans et demi. Le prévenu a aussi agressé la sœur de sa compagne, lui serrant le cou plusieurs fois alors qu’elle tentait de s’interposer dans leur dispute. «Je suis de nature impulsive», admet l’homme, convaincu de pouvoir s’améliorer après son passage au Service pour auteurs de violences conjugales.

«C’est comme s’il y avait du Dr. Jekyll et M. Hyde en vous», a lancé le juge Christian Hänni au prévenu, décrit comme un manipulateur, doté d’un ego qui le rend, selon la procureure, «incapable de se mettre à la place des autres».

Expulsion ou pas?

Quant à l’avocat du jeune homme, il nuance le vol et la violation de domicile – «il avait la clé du logement de sa compagne» – qui pourraient conduire la justice à prononcer l’expulsion du territoire suisse. Pour lui, une peine de quatre mois de prison est suffisante.

La plaignante, elle, espère que son homme pourra revenir à la maison. Elle lui parle tous les jours au téléphone et va le voir une fois par semaine au parloir. «Il sait qu’avec moi il n’aura pas trois chances. Mais si tout se passe bien, on pourrait se marier.»

A son avocate qui accusait le prévenu d’être en train de «faire exploser» une famille, la jeune femme a expliqué ne pas vouloir «lui mettre ça sur le dos». Verdict cette semaine. 

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