Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Ce Chaux-de-Fonnier aurait mieux fait de dégivrer son pare-brise jusqu'au bout...

Dégivrer son pare-brise à moitié et contester la version de la police - il prétend que c'était de la buée - lui aura coûté 1500 francs.

31 janv. 2018, 12:26
La sortie du tunnel sous La Vue-des-Alpes. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Quand on est un jeune conducteur, on a encore beaucoup de choses à apprendre. Leçon numéro un, ou presque: en hiver, mieux vaut dégivrer complètement son pare-brise, que compter sur la chaleur "tempérée" (terme du compte-rendu judiciaire) du tunnel sous La Vue-des-Alpes pour vouloir berner la police... C'est moins cher.

Voilà ce qu'on peut déduire d'une décision de la cour pénale de l'Etat de Neuchâtel publiée mardi, affaire qui aura coûté quelque 1500 francs à un automobiliste chaux-de-fonnier. Celui-ci a contesté les 710 francs d'amende infligés par le tribunal de police, et la cour a confirmé le jugement, sans oublier de rajouter 800 francs, pour les frais de la cause. 

Le conducteur ne s'arrête pas

On est le 24 février 2016, il est 7h30. Au rond-point du Grenier, à La Chaux-de-Fonds, une patrouille de la police neuchâteloise voit passer un pare-brise dégivré à moitié, et encore... Ni une, ni deux, l'agent de la paix enclenche les feux bleus et le signal "stop".

Mais l'automobiliste ne s'arrête ni sur le boulevard de la Liberté, ni après le rond-point du Bas-du-Reymond, ni aux Convers, seulement à la sortie du tunnel sous La Vue. A ce moment-là, la vitre avant est impeccablement dégagée. 

Mais l'un des deux policiers - celui du siège passager - a vu ce qu'il a vu, et le jeune conducteur n'y coupe pas: pour le givre, et pour ne pas s'être arrêté tout de suite, le justiciable écope d'une amende salée. 

Givre ou buée, c'est pareil...

Le Chaux-de-Fonnier fait recours. Il prétend que ce n'était pas du givre, mais de la buée. Que le policier - qui n'a d'ailleurs prêté attention qu'au pare-brise - a dû confondre et que le doute doit profiter à l'accusé. Il déclare aussi avoir réalisé trop tard que les signaux lumineux de la voiture de derrière étaient pour lui. 

Le conducteur explique avoir pris la voiture à papa pour se rendre à l'école avec son frère, à Neuchâtel. Le père confirme avoir vu de sa fenêtre ses fils dégivrer les vitres du véhicule, et qu'ils ont fait ça comme il faut. 

Pour la cour, il n'est pas possible qu'au rond-point, "à deux mètres", le policier ait pu confondre du givre et de la buée. D'ailleurs, aux yeux de la loi, les deux phénomènes reviennent au même, du moment qu'ils obstruent la vue de l'usager de la route...

Il a désobéi à la police

Pour la cour, le conducteur - même s'il prétend avoir seulement été lent à la détente - a bien désobéi à la police en ne s'arrêtant que sur la bretelle d'entrée des Hauts-Geneveys, alors qu'il aurait eu la possibilité de couper le moteur avant l'entrée du tunnel. 

Enfin, le témoignage d'un agent assermenté n'a paru moins crédible à la cour que ceux de deux proches d'un conducteur pris en faute... 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias