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Hors du nid, peu de salut

05 juil. 2011, 06:34

Il arrive fréquemment que les jeunes oiseaux sortent du nid avant de savoir voler. Ils se retrouvent alors au sol durant quelques jours et les parents continuent de les nourrir. C'est apparemment l'aventure qui est arrivée vendredi à La Chaux-de-Fonds à une jeune corneille trouvée sur le bitume du trottoir à l'angle des rues Numa-Droz et Collège-Industriel.

Nous avons signalé la chose à la station de soin du Bois du Petit-Château. Sa responsable, Yasmine Ponnampalam, nous a informés hier qu'une heure après notre appel, une personne lui avait amené une jeune corneille morte. Impossible de savoir toutefois si c'était le même animal.

La responsable précise que la station de soins ne prend de toute façon pas en charge les pigeons et les corneilles. Les deux espèces qui sont assez nombreuses «n'ont pas besoin de notre aide», même si «tout animal en détresse a le droit d'être secouru». Sans compter que les pigeons, grands vecteurs de maladies, devraient être traités en isolement, ce que la station ne peut se permettre faute de place.

Pour les pigeons et les corneilles blessés ou malades, le secours sera celui de la mort douce. S'il s'agit uniquement de nourrir un de ces oiseaux, la station de soin le dirigera vers d'autres structures.

Un jeune oiseau qui n'a aucune blessure apparente peut tout à fait être déplacé avec délicatesse à un endroit plus favorable qu'un trottoir, comme une branche d'arbre ou une haie proche. Ses parents le retrouveront et continueront de le nourrir. Ce ne sera toutefois pas le cas pour les hirondelles et les martinets, les parents ne pouvant pas nourrir leur progéniture au sol.

L'an dernier, la station de soin du Bois du Petit-Château a pris en charge 300 animaux, dont 80% d'oiseaux. Statistiquement, si 55% de l'ensemble des animaux sont soignés avec succès et relâchés, pour ce qui est des oiseaux, on observe de grandes variations selon les espèces. «Pour certaines, on a pratiquement 100% de réussite, pour d'autres beaucoup moins.» En général, s'il s'agit juste de nourrir l'oiseau, les résultats sont bons. En revanche, pour les oiseaux malades ou blessés, la réussite est beaucoup plus aléatoire. lby

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