Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Hécatombe de poissons du côté français du Doubs

En France voisine, le Doubs est à sec entre Pontarlier et Morteau. Les poissons meurent par centaines. Côté franco-suisse en aval, la situation est jugée normale.

30 juil. 2018, 18:13
Des centaines de poissons morts dans le lit du Doubs asséché.

En France voisine, cela ressemble à une catastrophe piscicole. Entre Pontarlier et Morteau, le Doubs est quasiment à sec et les poissons morts ne se comptent plus.

Ce dernier week-end, notre confrère «L’Est Républicain» s’est fait l’écho d’une sécheresse jamais vue, avec des gens qui font du vélo dans le lit de la rivière et les tentatives de sauvetage désespérées des pêcheurs pour sauver le poisson.

La cause? Mystère, la sécheresse estivale n’expliquant pas tout. De nouvelles failles karstiques pourraient s’être ouvertes. Par endroits, rapporte un garde-pêche, «ça fait comme un siphon et toute l’eau s’engouffre dedans». Pour y remédier, différents acteurs ont demandé des lâchers d’eau plus importants au niveau du lac Saint-Point, que traverse le Doubs à l’ouest de Pontarlier.

La rivière 2,5 m sous sa côte zéro

Quelles conséquences pour le Doubs franco-suisse, à partir des Brenets? Rien de notable, répond l’inspecteur cantonal neuchâtelois de la faune, Christophe Noël. «Le Doubs est clairement dans une période d’étiage (réd: débit minimal de la rivière), mais à l’heure qu’il est, la situation n’est pas préoccupante.» La station de contrôle à la sortie du lac des Brenets mesurait hier après-midi un niveau de 747,5 mètres, soit 2,5 mètres en dessous de sa cote zéro de 750 mètres. «Rien d’extraordinaire pour l’instant», note Jean-Claude Durig dont les bateaux fendent des flots de haute saison.

Et les poissons? Christophe Noël ne dénote aucun signe de mortalité anormale et la température de l’eau est jugée correcte. Le président de la société de pêche La Gaule, Thierry Christen, confirme: «Ce n’est même pas l’étiage, avec 2100 litres d’eau qui sortent encore des Brenets.»

Du coup, on se demande pourquoi la situation est si différente entre les deux portions de rivière. Résurgences de l’eau infiltrée en amont sur le parcours français? La question reste ouverte.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias