«La captation de suffrages n’est pas une infraction grave en soi. Cependant, par principe, le fait de ne pas respecter les règles électorales dans un pays où la démocratie directe est érigée en symbole justifie une enquête approfondie.»
Au terme d’une enquête qui aura tout de même duré huit mois, le procureur général neuchâtelois Pierre Aubert a clos il y a peu le dossier de la captation de suffrages dénoncé à la suite des élections communales à La Chaux-de-Fonds de juin 2016.
Pour rappel, l’affaire avait d’abord fait l’objet d’un recours à la Chancellerie d’Etat, en particulier par Jean-Charles Legrix et Frédéric Hainard, tous deux non réélus, ainsi que par un membre du bureau de dépouillement. La chancellerie avait conclu à fin juillet que même s’il y avait peut-être eu des irrégularités sur 25 suffrages, l’éventuelle infraction n’avait en tout cas pas eu d’incidence sur les résultats. Débarrassées de l’effet...