Voici le slogan: «Espaces de liberté et de création». C’est sous cette appellation que les communes de Brot-Plamboz, La Brévine, La Chaux-de-Fonds, La Chaux-du-Milieu, Le Cerneux-Péquignot, Les Brenets, Le Locle, La Sagne, Les Planchettes et Les Ponts-de-Martel se sont constituées en Région des Montagnes neuchâteloises le 4 juin dernier. Un bassin de 50’000 habitants, répartis en zones urbaines et rurales.
«Au programme: plusieurs projets, réalisés, en cours, ou à mettre au monde», explique Cédric Dupraz, conseiller communal du Locle. Parmi ceux-ci figurent par exemple la création d’une maison de la tourbière aux Ponts-de-Martel, la valorisation du patrimoine du froid à la Brévine, l’aménagement des rives du Doubs aux Brenets, la création du Zoo et Musée du Bois du Petit-Château de La Chaux-de-Fonds, la mise en place d’un centre national des arts de rue ou encore le déploiement du 1er parcours Urban Art de Suisse, au Locle, par la résidence d’artistes Luxor Factory.
«Faire rayonner la région»
«La volonté, par leurs biais, est de faire rayonner les Montagnes neuchâteloises. Comme y parviennent très bien depuis longtemps les Promos, La Plage des Six Pompes, la Braderie, ainsi que les divers musées du Locle et de La Chaux-de-Fonds, ainsi que l’horlogerie depuis des décennies, voire des siècles.»
Concrètement, cela signifie-t-il que ces projets à venir ou sur l’ouvrage bénéficieront plus facilement de mannes cantonales ou fédérales? «Il n’y aura pas d’automaticité», stipule Cédric Dupraz, conseiller communal au Locle. «Mais nous aurons le bon outil, cette Région des Montagnes neuchâteloises, pour en discuter au cas par cas.»
Présidée par Théo Huguenin-Elie, conseiller communal à La Chaux-de-Fonds, la Région des Montagnes neuchâteloises a été mise sur pied sur demande du Canton aux régions et au RUN, qui sera la plateforme stimulatrice et facilitatrice de projets. Ainsi le Conseil d’Etat aura un interlocuteur institutionnel, qui servira de lien avec les communes du Haut dans le domaine du développement territorial et culturel.
Période charnière
«Auparavant et depuis les années 1970, cet interlocuteur était l’Association Centre-Jura dont les neuf communes du vallon de Saint-Imier sont membres et avec lequel les 10 communes des Montagnes neuchâteloises entretiennent des relations étroites», explique Théo Huguenin-Elie.
«Mais vu son périmètre géographique, cette association n’est plus le bon intermédiaire ni pour le RUN, ni pour le Conseil d’Etat, d’autant plus à la suite des réformes effectuées dans le canton redessiné en quatre régions (Montagnes neuchâteloises, Neuchâtel Littoral, Val-de-Ruz et Val-de-Travers). Elle a également cessé d’être la bonne interlocutrice au vu de l’accord de positionnement stratégique conclu en 2017 entre la Région, l’Etat, le RUN et toutes les communes des Montagnes neuchâteloises.»
La naissance de la Région des Montagnes neuchâteloises s’inscrit dans une période charnière. La Ville de La Chaux-de-Fonds aspire à devenir la première capitale culturelle suisse en 2024, et d’importants investissements pour les infrastructures ferroviaires et routières sont attendus à partir de 2021. Le contournement de la Mère commune et celui de la Métropole horlogère, redessineront en effet le visage de la région.