Dès la première représentation, en 1787 à Prague, l’œuvre entre dans l’histoire par la grande porte. La symbiose entre da Ponte et Mozart, le premier au livret, le deuxième à la composition, rafle tous les superlatifs. Magistral, grandiose, sublime, «Don Giovanni» est qualifié au 19e siècle «d’opéra des opéras» par l’Allemand Richard Wagner.
Deux cents ans après ce coup de théâtre, le rôle-titre est campé par un interprète de haut vol, un esthète du chant lyrique loué par la critique. Erwin Schrott en Don Juan, une évidence artistique dont seront témoins les spectateurs de la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds le 8 janvier prochain. Entretien avec le baryton-basse uruguayen à l’âme humble et… mystique.
Erwin Schrott, comment s’est faite votre rencontre avec l’opéra «Don Giovanni»?
La première fois que j’ai vu cette pièce, j’ai été submergé par l’émotion, une émotion qui m’a suivi toute ma vie, jusqu’à aujourd’hui. Il...