Pas de trafic ferroviaire sur la ligne des horlogers La Chaux-de-Fonds-Besançon, cet été, depuis le 4 juillet et jusqu'au 26 août, mais un service de bus et de cars. Car des travaux seront en particulier effectués sur la portion gare Viotte-gare de la Mouillère à Besançon et dédiés à du remplacement de rails à certains autres endroits de la ligne. En complément, onze murs seront confortés, car la ligne passe par un relief escarpé. Au total, 4,6 millions d’euros (5 millions de francs) seront investis du côté français. "Il s'agit de travaux triennaux habituels et courants d'entretien de la voie", explique Valérie Lepinay, responsable de la communication pour SCNF Réseau, propriétaire et gestionnaire du réseau ferroviaire en France.
Même si le chantier actuel tombe mal, en pleine période touristique, «il équivaut à une bonne nouvelle», spécifie aussitôt Patrick Real, vice-président de la Fédération nationale des associations d’usagers de transports (FNAUT)-Franche-Comté et membre de l’ATE (Association Transports et Environnement), section Neuchâtel. «Car cela rime avec des soins donnés à la ligne!»
Parce que voilà... «on craint, à l’avenir, que SNCF Réseau ne manque de moyens financiers pour continuer à entretenir les lignes secondaires, dans lesquelles figure celle des horlogers".
En France voisine, Abdelkrim Amoura, directeur territorial en Bourgogne-Franche-Comté de SNCF Réseau rassure. Pour l’institution qu’il représente, la ligne des horlogers est «un axe stratégique, porteur d’avenir et d’une forte ambition».
Donc pour ceux qui craignent pour cette ligne, «qu’ils sachent que nous sommes en discussion avec nos partenaires suisses, afin de trouver des compléments de financements pour pouvoir réaliser des travaux susceptibles de nous permettre d’augmenter la fréquence de l’exploitation, et répondre à une demande existante!»
C’est le cas. Ces prochains moins, on parlera notamment beaucoup, des deux côtés de la frontière, du projet de navettisation entre La Chaux-de-Fonds et Morteau. Un scénario déjà bien ficelé.
Les dangers encourus depuis des années par la ligne des horlogers, les défis et les échéances qui pèsent sur sa destinée, sa très petite fréquentation par rapport aux réels besoins, la diminution supplémentaire de son attractivité avec la disparition du TGV de 10h30 à Besançon Franche-Comté gare TGV, qui permettait de partir de la Métropole horlogère à 8h30 et d'arriver à Paris, à midi...
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