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En colère, il manque d'étrangler son fils

09 oct. 2009, 04:15

Pour avoir menacé sa femme de mort et tenté d'étrangler son fils, un père de famille de 56 ans comparaissait dernièrement devant le Tribunal de police de La Chaux-de-Fonds. Reconnu coupable de mise en danger de la vie d'autrui, de menaces et d'injures, il a été condamné à 400 heures de travail d'intérêt général, avec sursis pendant trois ans. Pour autant qu'il suive un traitement ambulatoire.

«Ce soir-là, je suis rentré tard à la maison, j'étais énervé. Nous avons échangé des injures avec mon fils et il m'a frappé.» Devant la juge Valentine Schaffter Leclerc, le prévenu a expliqué qu'il ne maîtrise plus totalement ses nerfs, depuis l'accident de vélo qu'il a eu en 2001. Aussi, lorsque son fils l'a irrité, il l'a saisi et s'est mis à l'étrangler, fou de rage. Sa femme s'est alors interposée entre le jeune homme et son père pour tenter de le calmer. Mais ce dernier a eu cette phrase: «Si je n'arrive pas à le tuer, je te tuerai toi». C'est pour cette raison que la justice a retenu la mise en danger de la vie d'autrui. En instruction, l'homme a d'ailleurs reconnu que si sa femme n'était pas intervenue, il aurait pu étouffer son fils.

Malgré ces aveux, l'avocate de la défense a demandé l'acquittement de son client. Selon elle, il n'y a pas eu un danger de mort imminent et le prévenu a agi sous l'emprise de la colère et sous l'effet de plusieurs médicaments, dont des antidépresseurs, qui lui procurent des effets secondaires: confusion, agressivité ou amnésie. «Ses enfants reconnaissent qu'il était moins agressif avant son accident. Et la famille est à nouveau réunie.»

Si l'homme a reconnu l'étranglement, il a estimé que l'affaire n'aurait pas dû être jugée devant un tribunal. «C'est une histoire de famille, qui pourrait arriver à tout le monde. C'est sûr que c'est pas bien ce que j'ai fait, mais quand même, ça n'est pas normal qu'un fils frappe son père!» Il a souligné qu'il lui a demandé pardon et que la famille a accepté qu'il revienne vivre sous le même toit.

Quant à l'épouse, qui avait d'abord déposé une plainte pour voies de fait et menaces contre son mari, elle l'a finalement retirée quelques semaines avant le procès. Mais comme les faits se sont passés entre époux, l'affaire n'a pas pu être classée. Elle se poursuit d'office dans ce genre de cas.

Le père de famille doit maintenant entreprendre un traitement plus sérieux pour ses troubles psychologiques. /dwi

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