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Electre, une tragédie pour le lycée

23 mars 2009, 08:34

Après le vaudeville, la tragédie grecque! Les élèves du lycée Blaise-Cendrars présenteront, dès vendredi et pour quatre représentations, «Electre», de Sophocle, à l'Heure bleue. Menés par Pier-Angelo Vay, les dix-sept élèves de la classe de théâtre plongeront le spectateur dans les pires heures de l'histoire des Atrides.

Ecrite vers 415 av. J.-C., la pièce de Sophocle retrace la vengeance des enfants d'Agamemnon contre l'usurpateur Egisthe. «C'est une pièce étonnante dont le sens a été perdu», explique le metteur en scène Pier-Angelo Vay. «Elle parle d'un double meurtre qui n'a aucune conséquence, ni positive, ni négative. Alors que la tragédie grecque est un théâtre politique, elle se présente comme la mémoire d'un passé à ne pas renouveler. Là, ça ne marche pas.»

C'est l'étrangeté de cette conclusion sans morale qui a conduit au choix de la pièce, dont le registre diffère diamétralement du «Tailleur pour dames» de Georges Feydeau interprété l'an dernier. «Nous faisons de temps en temps une pièce drôle mais les élèves aiment le tragique.» Encore que le rôle principal ne soit pas une mince affaire à interpréter: «Elle est toujours dans les extrêmes, soit dans les larmes, soit dans la joie, soit encore dans la folie.»

Décors et costumes, réalisés par Magali Babey, sont simples et très stylisés. «Ce qui rend le jeu difficile car tout est dans les symboles», explique Pier-Angelo Vay. /sab

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