Le Club 44 accueillait hier soir le conseiller fédéral Didier Burkhalter. Annoncée comme devant porter sur un thème d'actualité sa causerie lui a en fait permis de décliner sous diverses espèces son credo libéral et de livrer un message optimiste.
Pour l'entendre, de nombreux membres des législatifs et exécutifs communaux, cantonaux et fédéraux étaient présents.
Prenant appui sur l'expérience traumatisante vécue dans l'Arc jurassien lors de la crise horlogère de 1975, Didier Burkhalter a estimé que le travail, la qualité et la créativité avaient permis qu'il se relève du choc. «La région ne s'est pas plainte, elle s'est mise au travail.» Le conseiller fédéral neuchâtelois estime que ce n'est qu'en gardant sa longueur d'avance sur le plan de l'innovation et de la créativité que la Suisse peut affronter le défi que lui pose actuellement, notamment, le franc fort.
Il a donné quelques précisions sur les intentions du Conseil fédéral. Le paquet d'investissements qu'il prévoit permettra à certains projets de recherches d'avancer plus rapidement que prévu. Le laser à électrons libre SwissFEL de l'Institut Paul Scherer recevra dès cette année 34 millions de francs supplémentaire pour développer ce projet qui met la Suisse à la pointe mondiale dans ce domaine. Bonne nouvelle pour la région, plusieurs partenaires de ce projet sont situés dans l'Arc jurassien.
Autre volet, la cohésion sociale: elle est garantie par le système social qui doit lui-même être réformé à temps. «Le vieillissement démographique est une crise lente qui menace la stabilité du système social», a averti le conseiller fédéral. Si l'AVS est encore dans les chiffres noirs, c'est grâce à l'immigration, a-t-il indiqué. Mais cet effet positif ne permettra pas d'éviter que l'AVS glisse dans les chiffres rouges en 2020. La révision de l'AVS est en discussion, mais les accords doivent intervenir dans la prochaine législature pour que les mesures prennent effet à temps.
Au chapitre des bonnes nouvelles, le conseiller fédéral a annoncé que la hausse des primes de l'assurance-maladie serait modérée l'an prochain et qu'il s'agissait d'une évolution qui n'a rien d'artificiel. / lby