"La Locomotive tourne si tout est loué. Si on n'a pas un peu d'argent devant, on risque de devoir dénoncer le bail. "
Enseignante d'arts visuels, Julie John préside l'association La Locomotive qui chapeaute l'un des rares lieux d'exposition de La Chaux-de-Fonds. Logé dans une maison qui servait de dortoirs aux cheminots, sous le Grand-Pont, la galerie dépend des autres locaux loués comme ateliers d'artistes. Et deux sont libres. "Il ne faudrait pas que la Locomotive déraille ", plaisante Jean-Luc Froidevaux, le peintre chaux-de-fonnier qui y exposera depuis la fin de la semaine.
Julie John n'est cependant pas trop en souci. Depuis que cette "Loco" qui tire des wagons d'arts plus ou moins alternatifs existe - bientôt huit ans - de nouveaux artistes ont toujours remplacé ceux qui partaient. Actuellement, ils sont neuf, avec un beau mélange des genres, parmi lesquels le réparateur de vélos et graveur d'art Matthieu Gloor,...