Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Des goélands aperçus à La Chaux-de-Fonds

Ce mercredi après-midi, la rue du Commerce à La Chaux-de-Fonds a pris de petits airs maritimes grâce à la présence quelque peu détonante de deux goélands.

06 avr. 2016, 14:55
/ Màj. le 06 avr. 2016 à 18:21
Deux goélands sur un toit de garage à la rue du Commerce à la Chaux-de-Fonds ont étonné une lectrice.

Deux goélands paisiblement perchés sur le toit d'un garage. Sur les rives de la Mer Méditerranée ou au bord de l'océan, la vision n'aurait probablement pas suscité de réaction particulière. Dans une rue chaux-de-fonnière par contre, elle n'a pas manqué d'interpeller une témoin-lectrice ce mercredi après-midi.

Les deux oiseaux avaient ainsi pris place à la rue du Commerce au-dessus de la gare ferroviaire. Cette présence n'étonne pas entièrement Jean-Daniel Blant, conservateur adjoint du Musée d'Histoire naturelle de la Métropole horlogère.

Pas d'étendue d'eau

"Il y a deux, trois ans, on a commencé à voir un couple, et parfois trois, quatre individus, patrouiller en ville de La Chaux-de-Fonds", confirme-t-il. "C'est très bizarre puisqu'il n'y a pas d'étendue d'eau. On ne sait pas exactement d'où viennent ces individus mais il est possible qu'ils descendent aussi dans la vallée du Doubs, aux Brenets ou à Biaufond."

A La Chaux-de-Fonds, les individus semblent avoir adopté un comportement de recherche de nourriture. On peut ainsi les voir planer puis soudainement effectuer un piqué avant de remonter. Mais pour l'heure, pas de nids en vue.

"Les goélands nichent volontiers sur des toits plats", explique Jean-Daniel Blant, dont l'institution suit l'évolution de l'espèce en terre chaux-de-fonnière. La raison? Les gravillons qui recouvrent ces bâtiments donnent des allures de plage aux hauteurs montagnonnes. Si des personnes devaient apercevoir des goélands dans ce type d'endroit, le musée accueille ainsi volontiers leur témoignage. Et le conservateur-adjoint d'appuyer: "Une chose est sûre, il s'agit d'une espèce en forte expansion dans la région."

De la Méditerranée au lac de Neuchâtel

Originaire de la Méditerranée, l'espèce a tout d'abord remonté le Rhône avant de s'établir sur les rivages du lac de Neuchâtel. "Quelques dizaines d'entre eux ont commencé à nicher sur les rives, puis sur les toits de la Ville de Neuchâtel, à la poste ou sur le bâtiment de l'Office fédérale de la statistique", relate Jean-Daniel Blant.

Désormais, on en observe également après la fauche dans la vallée de La Sagne et des Ponts-de-Martel. Les nuées peuvent alors compter jusqu'à 60 individus.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias