Certains sautent tout droit en se bouchant le nez, d’autres font un périlleux, une vrille, ou plongent la tête en bas. Chacun a son propre style quand il s’élance des plongeoirs de la piscine. Mais la plupart des visiteurs n’y grimpent pas du tout. Parce qu’ils n’osent pas.
«J’entends souvent dire: ‘C’est bien, mais ça n’est pas pour moi’, et ça me fait rager parce que c’est une activité faite pour tout le monde», défend Jean-Michel Bataillon, responsable de la section plongeon du Red-Fish Neuchâtel.
Fonder un club amateur
C’est d’ailleurs suite à ce constat que ce spécialiste de l’acrobatie s’est mis en tête de démocratiser la discipline, en proposant de nouveaux cours à la piscine du Communal, au Locle. Dès mercredi, il donnera trois séances agendées sur huit mercredis. A midi pour les adultes, en début d’après-midi pour les enfants de 10 à 12 ans puis de 15 à 16h30 pour les adolescents.
«L’objectif est de démystifier le plongeon, de rendre cette pratique abordable pour tout le monde», déclare Jean-Michel Bataillon. A terme, l’entraîneur rêve de pouvoir fonder un club de plongeon saisonnier, de loisirs, dans les Montagnes neuchâteloises, où des tremplins de compétition viennent d’être installés dans les piscines extérieures de la Chaux-de-Fonds et du Locle.
Pour les enfants comme pour les adultes, les cours viseront à apprendre à sauter, bien sûr, mais aussi, et surtout, à améliorer la tonicité, la coordination et la motricité de son corps.
Le programme sera un peu différent pour les adolescents. «On fera plutôt des séances de freestyle, d’acrobatie et d’adrénaline. Il faut donner aux jeunes ce dont ils ont besoin pour se défouler», estime l’ancien entraîneur de la Fédération suisse de gymnastique.
Trampoline s’il pleut
Concrètement, les cours se dérouleront sur huit mercredis, hors vacances scolaires. Du coup, il y aura quatre séances en juin, puis quatre autres dès mi-août.
Les cours auront lieu quelle que soit la météo. Car s’il pleut, Jean-Michel Bataillon a prévu des sessions de trampolines sur la patinoire, couverte, du Communal. / LENA WUERGLER