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Des agriculteurs des Brenets l'auraient exploité au noir, abandonné blessé et lui auraient demandé de mentir à la police

Vingt-trois et 19 mois de prison sont requis contre un agriculteur des Brenets et son fils, prévenus de lésions corporelles graves par négligence sur la personne d’un Kosovar, employé au noir.

08 juil. 2019, 20:29
Profiter de la détresse d'étrangers serait une pratique courante dans les fermes, a dénoncé la procureure Sarah Weingart.

Sur le banc du Tribunal de police des Montagnes et du Val-de-Ruz, ce lundi après-midi à La Chaux-de-Fonds, un père et son fils, agriculteurs des Brenets, ont nié avoir employé au noir Edin (prénom fictif), un Kosovar, et profité de sa détresse financière.

L’ouvrier agricole, nourri et logé, était payé environ 2000 francs en liquide par mois. «Ce n’est pas ce montant qui choque», a relevé le Ministère public, en rappelant que «le salaire brut moyen d’un ouvrier agricole est de 3000 francs sans le gîte et le couvert. Ce qui est inacceptable, c’est la charge de travail.» Quatorze heures par jour, 7 jours sur 7, durant 16 mois, sans un seul jour de congé.

Omission de porter secours

Pire, père et fils doivent répondre de lésions corporelles graves par négligence et d’omission de porter secours. Les deux hommes auraient violé les règles de sécurité en laissant ouverte une trappe...

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