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Dépotoirs forestiers à La Brévine

Un couple de Bréviniers s'insurge contre la présence de décharges sauvages en forêt.

13 juil. 2011, 10:46

«La nature ressemble à un grand merdier.» Cet avis reçu par la poste était illustré d'une photo présentant un cimetière d'engins agricoles en pleine forêt de La Brévine. L'auteur de ce courrier désirait nous alerter sur l'existence de plusieurs lieux de ce type situés sur le territoire de La Brévine. Il est vrai qu'une tournée en compagnie de ce Brévinier est aussi éloquente que consternante. «Si vous voulez une Peugeot, vous pouvez choisir», nous lance-t-il en approchant d'une doline située à La Pâture. Quatre voitures gisent en effet au fond du trou en compagnie d'une mobylette et de pneus usagés.

Toujours dans le même secteur, on n'en croit pas nos yeux en tombant sur un camion et une camionnette abandonnés là par leur propriétaire.

Tracteurs rouillés
Le spectacle est aussi édifiant à La Chatagne, à l'entrée d'une tourbière.
A moins de 20 mètres d'un panneau de Pro Natura relevant l'intérêt de ce site, deux tracteurs rouillés dorment sous la végétation.  La liste n'est pas close malheureusement.

Le même décor nous est offert au Deplan ou encore à la Combe à la Racine. Chars, cuves à fioul et autres déchets domestiques et agricoles souillent la nature.

Révolte et dégoût
Cette situation appelle un commentaire très vif de la part du Brévinier à l'origine de ces découvertes peu reluisantes. «Je suis révolté qu'il existe encore de pareils dépotoirs en 2011. Je rappelle que 2011 est l'année internationale de la forêt.» Ce Brévinier s'interroge sur la nuisance potentielle de ces sites pollués sur l'eau de source. «Je ne suis pas géologue, mais nous savons tous que le sol est karstique chez nous.»

«Les éléments nocifs en surface peuvent être lessivés et descendre dans les nappes d'eau.» Son épouse renchérit: «La Brévine fait tout pour promouvoir le tourisme et on accepte des décharges sauvages aussi inesthétiques. Il faut savoir que des Suisses  allemands font de la randonnée pédestre chez nous et que certains sentiers passent à proximité de ces poubelles à ciel ouvert.»

Stupéfaction à la commune
Du côté de la commune, c'est la stupéfaction qui prévaut. «Vous m'apprenez quelque chose. Je ne me promène pas à journée faite pour voir ce qui se passe. J'ai deux trois soucis avec des agriculteurs, mais pas de cet ordre-là. Il y en a qui polluent un peu l'environnement avec des carcasses», réagit Robert Grand¬pierre, président de commune.
Ce dernier rappelle qu'il existe «une législation assez sévère en ce domaine». Il nous assure vouloir se rendre sur place pour constater de visu ces sites pollués.

Robert Grandpierre considère par ailleurs que la manière d'agir des habitants qui nous ont actionnés n'est pas conforme avec sa façon de faire. «Je déteste la dénonciation.»

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