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De la musique de chambre au tango

17 août 2009, 07:42

Suite au récital du pianiste Carlos Quesada, les Concerts Serre 17 accueillaient vendredi le Carpe Dièse Trio accompagné de Baptiste Grand aux percussions. Le programme s'articule autour de trois compositeurs du 20e siècle dont l'esthétique privilégie une approche résolument tonale et néotonale.

Composée en mémoire de victimes d'attentats, «Da pacem Domine», d'Arvo Pärt, invite d'emblée au recueillement. Trames sonores épurées, dépouillement extrême des lignes, une longue série de répétitions structure cette litanie - lente, profonde et lumineuse. La version que nous propose ici Carpe Dièse Trio est pour le moins étonnante: la voix supérieure est remplacée par la friction de deux archets sur les lames du vibraphone. De cet artifice émerge une résonance envoûtante, irisée par le timbre volontairement sans relief des cordes.

La pièce du compositeur lausannois Blaise Mettraux exploite les ressources de l'effectif instrumental. Les «Quatre mouvements pour trio à cordes et vibraphone» empruntent nombre d'éléments à la musique de film. Des thèmes rythmiques combinés à des mélodies modales évoquent des influences diverses.

La seconde partie du concert est consacrée à l'interprétation de deux ½uvres d'Astor Piazzola. Le tango à l'honneur: d'abord «Oblivion», puis un bel arrangement de «Five Tango Sensations» pour bandonéon et quatuor à cordes qui met en avant les qualités de soliste de Baptiste Grand. La virtuosité de cette pièce, en particulier le dernier mouvement, un fugato brillant et rapide, donne lieu à de savants développements. Un concert estival, plein de couleurs… /fds

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