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Coronavirus: Sellita ferme ses portes à La Chaux-de-Fonds

Les 500 employés de Sellita, à La Chaux-de-Fonds, ont été subitement renvoyés à la maison, dès ce mardi soir.

17 mars 2020, 17:08
Sellita, au Crêt-du-Locle, restera fermée au moins jusqu'au 4 avril.

Sellita, entreprise spécialisée dans la production et l’assemblage de mouvements horlogers mécaniques au Crêt-du-Locle, à La Chaux-de-Fonds, ferme ses portes dès ce mardi soir, en raison de la menace sanitaire liée au coronavirus.

«Après moult rebondissements, et l’annonce de la fermeture de plusieurs entreprises horlogères, ainsi que des sous-traitants, nous avons pris la décision de fermer nos ateliers jusqu’au 4 avril, en tout cas», nous a prévenus Miguel Garcia, directeur de l’entreprise, en milieu d’après-midi.

Mesures de précaution

La situation a évolué très vite. Quelques heures plus tôt, le chef d’entreprise nous expliquait encore l’ensemble des mesures qui avaient été mises en place pour protéger ses quelque 500 employés. Certains s’inquiétaient en effet de devoir travailler en atelier, avec des dizaines de personnes, plusieurs heures par jour, comme c’est aussi le cas dans plusieurs entreprises du canton.

Des mesures de précaution avaient été appliquées dès la semaine dernière: distribution de gel hydroalcoolique, affichage des recommandations, fermeture du restaurant d’entreprise, de la cafétéria, de la salle de sport et de l’espace fumeurs.

Les portes des ateliers qui restent habituellement fermées entre les secteurs avaient été laissées ouvertes, afin d’éviter de toucher les poignées.

Ce qui prime, c’est la santé de nos collaborateurs, et le maintien des places de travail.
Miguel Garcia, directeur de Sellita

Hier après-midi, des thermomètres, impossibles à trouver, avaient été cherchés à Saint-Gall, afin de pouvoir prendre la température des employés deux fois par jour. Et une distance de sécurité de deux mètres avait été instaurée entre chaque collaborateur. «Une mesure rendue possible, car nous avons des locaux suffisamment grands qui nous le permettent.»

Le directeur avait par ailleurs assuré que les collaboratrices qui rencontraient des problèmes de garde pour leurs enfants et qui devaient rester à la maison ne seraient pas pénalisées. «Ce n’est pas de leur faute, si les écoles et les crèches ferment. Nous sommes là pour les accompagner et les aider à passer cette crise.»

Quelques heures plus tard, tout basculait. «Ce qui prime, c’est la santé de nos collaborateurs et de leurs familles, et le maintien des places de travail.»

Tous les regards sont maintenant braqués vers l’Etat.

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