On est la veille de l’annonce par la Confédération de l’introduction d’amendes pour attroupements, coronavirus oblige. L’entreprise Singer, à La Chaux-de-Fonds, connaît alors un drôle de tour de cadran… «En début de semaine, les pauses clopes étaient toujours aussi fréquentées. Puis, du jour au lendemain, la panique. Je ne l’ai pas vu venir», admet Joris Engisch, le patron du cadranier centenaire.
En gros, l’usine s’est vidée de ses 272 employés. Que s’est-il passé? «La peur du coronavirus. La raison, pour moi, c’est surtout la différence de discours et des mesures prises de part et d’autre de la frontière. Nous employons 30% de travailleurs frontaliers. En plein confinement, leur entourage s’est étonné de les voir aller bosser. Et la crainte s’est très vite transmise d’atelier en atelier.»
Pression sur les employés?
«La quinzaine d’échos» parvenus au syndicat Unia, «dont certains anonymes», décrivent autre chose. Singer aurait mis la pression sur ses...