La terre, ils y sont robustement ancrés, les gars et la fille du groupe Sang d’Ancre. Même s’ils sont aussi navigateurs dans l’âme et que Touly, l’un des personnages fondateurs de cette fanfare «celtico-arco-jurassienne», pourrait parler des heures des phares, «qui se dressent semblables à des bougies en pleine mer ou le long des côtes».
D’où le titre de leur premier album «On n’est pas des marins». D’où les coups de talon que Touly frappe toujours énergiquement sur le sol durant les concerts. Ancrage. Anc-rage. Et de là, idem: «Terre amère», le titre donné à leur nouvel opus.
Pour ceux qui vivent de l’agriculture, la terre devient amère, lorsqu’elle subit les caprices de dame météo, et que son usufruit rime avec pénibilité. Mais ils s’y obstinent et la travaillent. «Belles et authentiques, bien plus que les filles de magazines (...), les filles d’agriculteurs, ça rime avec bonheur.» Ainsi que...