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Calliope s'aventure avec succès au Brésil

28 nov. 2009, 12:11

CRITIQUE - PAR DENISE DE CEUNINCK

L'ensemble vocal féminin Calliope a une forte personnalité et un fidèle public. Le concert présenté en hommage à Heitor Villa Lobos, jeudi au temple Farel à La Chaux-de-Fonds, a été suivi par un bel auditoire.

Il faut du courage pour se lancer, a cappella, dans l'exécution de la «Missa Sao Sebastiao» d'Heitor Villa Lobos, terrain presque vierge. L'½uvre révèle l'extraordinaire imagination du compositeur qui a vu dans cette succession de pièces une nouvelle forme d'écriture synthétisant les différentes modalités de la musique brésilienne, indienne, populaire et académique.

Le Kyrie, tout d'abord, est lumineux de supplication. Calliope s'élancera ensuite avec intrépidité dans les passages périlleux dont Villa Lobos a parsemé le Gloria, le Credo. Pages étincelantes, toutes de polyrythmie, où se manifeste l'inspiration du compositeur, plus proche de la nature et de la vie que d'une école. La direction de Liliane Gerber est vivante et précise. Sanctus, Benedictus, Agnus traduiront comme une évidence la pensée de Villa Lobos. L'interprétation de Calliope, tous registres confondus, beau registre de voix graves, en réfléchit l'intensité.

En hommage au compositeur, disparu il y a 50 ans et parallèlement à la voix humaine, chère à Villa Lobos, le concert a mis en évidence le violoncelle, autre instrument de prédilection du maître. Dès le début de la soirée, la Bachianas No 1 a accroché l'auditeur par la chaleureuse couleur orchestrale rendue par huit violoncelles. Et pour terminer, l'excellente soprano Ana Ferraz-Giannini, soliste, et huit violoncelles rassemblés sous l'experte direction

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