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Braqués au pistolet après une altercation

22 déc. 2010, 04:15

L'issue de l'audience ne faisait pas un pli. Christian* (prénom fictif) a été condamné à deux ans de prison sans sursis mercredi dernier au Tribunal correctionnel de La Chaux-de-Fonds. Renvoyé au Kosovo au mois de juin, il a été jugé par défaut. On ne risque donc plus d'entendre parler de l'énergumène dans la région, connu pour ses nombreuses frasques. Le Ministère public en convient. Le procureur général, Pierre Cornu, a crié haut et fort: «Il n'y a qu'une chose à dire: maintenant ça suffit! On a épuisé la clémence des autorités neuchâteloises.»

La plaidoirie de l'avocate du prévenu s'est concentrée sur le mouvement de charge non avéré par certains témoins et sur le fait qu'aucune des cinq cartouches n'était engagées dans le canon de l'arme retrouvée dans un tas de neige: «On remarque des contradictions assez importantes entre les témoins entendus. Au bénéfice du doute, on ne peut pas retenir la prévention de mise en danger de la vie d'autrui.»

Pourtant si. Christian, pour qui le respect des lois est insignifiant, à entendre les dires de Pierre Cornu, n'a pas échappé à la sentence souhaitée par le Ministère public: «Il avait le temps de faire en sorte d'expulser la balle qui était dans le canon. Et deux des témoins ont vu le prévenu faire un mouvement de charge.» Le coupable a braqué son pistolet chargé sur deux personnes après les avoir emmenées en dehors de l'établissement public dans lequel elles se trouvaient, ceci à la suite d'une altercation. Puis, ayant fui en voiture, ivre, il s'est fait rattraper par les forces de l'ordre après avoir garé le véhicule dans un parking collectif.

Les explications de Christian n'ont jamais paru plausibles, comme l'a souligné Pierre Cornu: «Le prévenu conteste le tout. C'est n'importe quoi! On ne comprend pas très bien... Nous n'avons trouvé aucun élément positif sur Monsieur.» Qui plus est, ce dernier a déjà un casier judiciaire assez lourd, ayant notamment purgé une peine privative de liberté de cinq ans pour trafic de stupéfiants.

Le mot de la fin au président du tribunal, Alain Rufener: «On doit admettre qu'il a pointé deux personnes au niveau supérieur du corps, proféré des menaces et effectué un mouvement de charge.» /sbi

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