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Braderie de La Chaux-de-Fonds: la justice acquitte deux émeutiers présumés

Les deux prévenus qui contestaient leur participation à l’émeute de la Braderie 2017 à La Chaux-de-Fonds ont été acquittés par la justice, faute de preuves suffisantes.

25 avr. 2019, 14:53
La police avait été violemment prise à partie lors de la Braderie 2017 à La Chaux-de-Fonds.

On ne les voit pas sur les images de la caméra de vidéosurveillance du parking d’Espacité, à La Chaux-de-Fonds. Et on ne trouve leur «minois» ni sur les portables de ceux qui ont filmé l’émeute de la Braderie 2017, ni sur les clichés balancés dans la foulée sur les réseaux sociaux.

Les deux prévenus qui contestaient leur participation aux violences ont donc été acquittés par la justice, faute de preuves suffisantes, après une enquête de police «minutieuse», a dit le juge. Le verdict a été prononcé par le Tribunal régional des Montagnes et du Val-de-Ruz ce jeudi, en l’absence des deux intéressés.

A lire aussi : «La Chaux-de-Fonds: ils nient avoir participé à l’émeute de la Braderie»

Dans la nuit du 2 au 3 septembre, les forces de l’ordre, intervenues pour une bagarre dans les toilettes du parking Espacité – «tout est parti d’un coup de couteau», a rappelé le juge – avaient été prises à partie par un groupe d’individus bien imbibés. Ceux-ci avaient balancé ce qu’ils avaient sous la main, des pierres, des bouteilles et autres.

Tout ce qui n’avait pas atterri sur la police avait fini sur des voitures et dans des vitrines, occasionnant 55’000 francs de dégâts. «Les plaignants étaient assez nombreux», a précisé le juge.

Au mauvais endroit au mauvais moment?

Une quinzaine de personnes avaient été interpellées, cette nuit-là. Douze d’entre elles ont admis les faits et ont été condamnées à des peines de 90 jours-amende sans sursis. Et deux prévenus ont donc saisi la justice. Ils disent n’avoir eu qu’un seul tort, celui d’être au mauvais endroit au mauvais moment.

La semaine dernière, lors de l’audience, le plus jeune des deux justiciables (une vingtaine d’années), interpellé au moment de la bagarre, avait justifié sa résistance à la police par le fait qu’il venait de recevoir un coup sans raison. L’autre prévenu, jeune trentenaire, avait été appréhendé cinq jours plus tard. Il a déclaré – témoignage confirmé par un ami – avoir reçu un jet de spray de la part d’un policier qui l’aurait dans le collimateur.

Condamné pour scandale

L’homme a un «joli» casier, mais il assure n’avoir rien fait de répréhensible depuis cinq ans. Bénéficiaire de l’aide sociale et sans formation professionnelle, il échappe donc à une peine de 90 jours-amende à 30 francs par jour.

Pour la petite histoire, c’est le même homme qui a été condamné pour scandale ce soir-là lors de la fête, mais un peu plus tard, à l’heure où fermaient les stands. L’amende se monte à 100 francs, à laquelle il faut ajouter 200 francs pour participation réduite aux frais de la cause. Mais comme le justiciable assurait seul sa défense, l’Etat lui doit finalement 700 francs. 

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