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Deux pilotes neuchâtelois dans le sillage de l’Aéropostale

Le 3 avril, deux pilotes neuchâtelois s’envoleront pour l’Amérique du Sud dans le sillage de l’Aéropostale. Un raid pour le plaisir.

31 mars 2019, 17:00
Jean-François Iseli (à gauche) et Yves Joly posent devant l'avion-école de l'Aéro-club des Montagnes neuchâteloises, le Piper Cherokee avec lequel ils ont volé en 2016 jusqu'à Dakar.

«On n’a pas la prétention d’être aussi aventuriers que les pionniers…»

Le Chaux-de-Fonnier Jean-François Iseli et le Neuchâtelois – originaire du Locle – Yves Joly s’apprêtent à décoller pour leur troisième et dernière étape du Raid Latécoère-Aéropostale, dans le sillage historique des Mermoz et Saint-Exupéry, les pilotes les plus célèbres de cette ligne aérienne transatlantique née en 1927. En vol de ligne jusqu’à Buenos Aires, puis à bord d’un petit quadriplace Beechcraft «Musketeer» (lisez mousquetaire), de la capitale argentine jusqu’à Natal, au nord-est du Brésil.

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En douze ou treize étapes

Natal, c’est la ville sud-américaine qu’avait rejointe – en réalisant l’exploit de survoler l’Atlantique – Jean Mermoz en 1930, étendant ainsi de fait l’Aéropostale de Toulouse jusqu’à Buenos Aires, via Dakar. Les deux Neuchâtelois ont déjà accompli en 2016 l’étape de Dakar (avec le zinc de l’Aéro-club des Eplatures) et, l’année passée, celle qui pousse jusqu’à la Terre de Feu, à la pointe sud du continent.

Aux commandes du Musketeer, loué sur place à un propriétaire qui jouera le radio en espagnol, les deux Neuchâtelois voleront 25 à 30 heures pour parcourir 4500 kilomètres. En douze ou treize étapes, dont Montevideo, Porto Alegre et Rio de Janeiro. Vitesse de croisière? Dans les 110 nœuds, ou 200 km/heure. Consommation? Vingt litres aux cent kilomètres.

«Barrière verte»

«On n’est pas dans l’écologie, mais nous payons 500 euros à l’organisation du Raid pour contribuer à planter une barrière verte en Afrique de l’Ouest», se justifient les deux pilotes neuchâtelois, conscients que leur raid n’est pas trop dans l’air du temps. Leur mobile? La passion de l’aviation, de son histoire et de ses techniques. Il leur en coûte dans les 10’000 francs chacun.

A remonter les côtes sud-américaines, Jean-François Iseli et Yves Joly se réjouissent déjà de frissonner de chaud sous des courants tantôt ascendants et descendants, en espérant ne pas avoir à poser sur une plage.

Et après ce raid? La traversée des Andes jusqu’à Santiago du Chili, comme ceux de l’Aéropostale? «Ce qu’ils ont fait est impossible pour nous. Nos avions volent à 4000-4500 mètres d’altitude au maximum, avec des pics de montagnes à pas loin de 7000 mètres…»

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