Le Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds rend hommage à l’Autrichienne Kiki Kogelnik (1935-1997), artiste du pop art new-yorkais. L’institution a rassemblé plus d’une centaine d’œuvres des années 1960-1980 pour cette première exposition monographique en Suisse.
Reconnaissance ambivalente
«Sur la scène artistique du pop art, Kiki Kogelnik obtient une reconnaissance ambivalente: elle est saluée comme une égérie de l’avant-garde, sans pour autant que son travail ne rencontre un important succès commercial», indiquent les commissaires de l’exposition, David Lemaire et Marie Gaitzsch. Jusqu’à récemment, «le pop art a été considéré comme un mouvement presque exclusivement masculin. Le féminisme discret mais résolu de Kogelnik en faisait une figure marginale».
Née en 1935 à Bleiburg, Kiki Kogelnik quitte son Autriche natale pour s’installer à New York en 1961. Ce changement de continent s’accompagne d’un changement de style. Ses œuvres toujours plus colorées délaissent l’abstraction pour aborder la question du corps, sous différents angles: social, médical et technologique. «De manière critique, elle observe que les corps façonnés par la société de consommation s’en trouvent dénaturés», peut-on lire dans le dossier de presse.
Et aussi Mathias Pfund
Le Musée des Beaux-Arts met aussi en avant le jeune artiste genevois Mathias Pfund. Ce dernier se propose de redécouvrir les peintres chaux-de-fonniers de l’École du gris par un accrochage questionnant les méthodes de fabrication de l’histoire de l’art.
La Chaux-de-Fonds, Musée des beaux-arts, du 23 février au 17 mai 2020, vernissage samedi 22 à 17 heures, www.mbac.ch