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Avec Irène Brossard, c’est une belle voix chaux-de-fonnière qui s’est tue

Irène Brossard est décédée dimanche dernier. Cette journaliste de presse quotidienne a défendu avec ardeur et passion l’image de sa ville de La Chaux-de-Fonds. Et elle a continué de la faire rayonner après sa retraite. Témoignages.

26 févr. 2020, 12:43
Irène Brossard au début 2019, lors d'une balade organisée par l'association Mille mètres d'auteur(e)s, dont elle était une des cofondatrices.

La presse neuchâteloise est en deuil. Une de ses voix dans les Montagnes s’est tue: Irène Brossard est décédée. Elle avait 76 ans. «Intéressée, curieuse de tout, c’était une passionnée de son métier, qu’elle a magnifiquement servi», témoigne son ami et ancien collègue Blaise Nussbaum.

Il se souvient de ses débuts, d’abord comme pigiste, à la «Feuille d’avis de Neuchâtel», puis à «L’Impartial». A la fin des années 1980, elle fait le grand saut. Elle effectue son stage de journaliste et est engagée dans le quotidien de la Métropole horlogère. Elle y reste jusqu’à sa retraite, en 2007, sillonnant sa ville à la recherche de l’«info locale», à l’affût de tout ce qui pouvait s’y passer.

«Elle avait un contact d’une grande facilité avec tout le monde, y compris les personnes modestes», poursuit Blaise Nussbaum. «C’était une vraie localière, dans le bon sens du terme, qui allait à la rencontre des gens», complète Robert Nussbaum, autre compagnon de route d’Irène Brossard à la «locale».

La plus chaux-de-fonnière des Jurassiennes (née dans le Val Terbi, elle a grandi aux Breuleux) avait su s’affirmer par son énergie et son dynamisme. Par son engagement aussi, pour la cause des femmes ou pour les institutions culturelles. «C’est la première qui m’a mis le pied à l’étrier», se souvient Sylvie Balmer, actuelle responsable du bureau des Montagnes d’«ArcInfo». «Son travail, c’était presque toute sa vie; elle sortait beaucoup dans les lieux culturels, réseautait sans arrêt».

Maman de Quentin et Coralie, aujourd’hui quadragénaires, elle avait la joie d’être quatre fois grand-maman. Mais ce statut n’avait en rien freiné sa boulimie pour la culture, le patrimoine et l’actualité. «C’est vrai, c’était parfois un peu une hyperactive», glisse, attendrie, sa fille.

Activités multiples

En attestent ses multiples activités une fois la retraite venue: guide touristique, bénévole à la Maison blanche, très active dans les institutions muséales de sa ville, Irène Brossard avait fondé en 2012, avec Annie Junod et Isabelle Meyer, «Mille mètres d’auteur(e)s», une association visant à faire connaître La Chaux-de-Fonds à travers des textes littéraires.

«Grâce à elle et à ses nombreux contacts, on a vite connu un grand succès. Elle tenait à ce que ces textes soient lus par des comédiens», relève Annie Junod, émue par la disparition de celle qui était devenue son amie. Elle la savait atteinte dans sa santé depuis quelques mois, mais elle a été surprise, comme beaucoup, par ce départ rapide.

«Elle est restée positive jusqu’au bout, malgré la maladie. Et elle ne voulait surtout pas être une charge», glisse sa fille Coralie.

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