Blanc, c’est blanc. Noir, c’est noir… Eh bien, non! Depuis que Kasimir Malévitch a chamboulé l’histoire de l’art avec son «Carré blanc sur fond blanc» (1918), la peinture monochrome ne cesse de déjouer les apparences.
Comme cela fait juste 100 ans que l’artiste russe a peint son subversif tableau, le Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds s’invite à la fête d’anniversaire avec la lumineuse exposition «Monochromes», à voir jusqu’au 30 septembre.
Des tomates pour Allais
On imagine Alphonse Allais devant tous ces tableaux d’une seule couleur. L’humoriste s’en serait donné à cœur joie, lui qui sous-titrait ses rectangles monochromes de poétiques: «Récolte de la tomate par des cardinaux apoplectiques au bord de la mer Rouge», «Manipulation de l’ocre par des cocus ictériques» («Album primo-avrilesque», 1897).
Plus sobres, les notices explicatives au bas des œuvres exposées éclairent la démarche de chaque artiste. Créateurs neuchâtelois, suisses et bien au-delà, du milieu du...