La juge Muriel Barrelet a rendu hier un jugement contrasté dans l’affaire opposant l’entreprise de polissage LGF et le syndicat Unia, qui lui avait décerné la palme (juste après le Festival de Cannes) du plus mauvais employeur de l’année. Elle a rapidement acquitté les trois anciens employés qui s’étaient adressés au syndicat. Avant de condamner à des jours-amende avec sursis trois responsables syndicaux pour diffamation. Mais pas pour avoir accusé publiquement l’employeur d’avoir pratiqué du dumping salarial.
«En soit, un salaire de 2000 fr. pour quelqu’un en formation n’est pas abusif. Pour autant que la durée soit déterminée en fonction des opérations exigeantes du polissage et que les attentes de rendement soient moindres.» C’est ce qu’a dit en substance Muriel Barrelet. Or, les tâches répétitives et simples d’un des ouvriers ne justifiaient pas le titre de formation. Dans l’autre cas, elle n’aurait pas dû excéder quelques mois. Le tribunal a...