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Alto, mon amour!

08 oct. 2009, 09:45

Ils sont venus de différents pays, à peine sortis de leurs études ou déjà à l'heure du jet. Séducteurs ou encore fragiles, les étudiants de Bruno Giuranna vont dévoiler leurs archets. Son alto, Bruno Giuranna l'a élevé au firmament des solistes tout en le partageant, parfois, tout aussi brillamment, avec des chambristes. Il y a très peu de modèles à l'alto soliste et les enregistrements sont plutôt rares. Et voilà que le Rotary club de La Chaux-de-Fonds, où la musique tient une belle place, propose une masterclass. Joli coup de baguette magique.

Une heure avec le maître? Aventure passionnante: «Là, tu as quatre fois la même note, il convient de créer une couleur différente pour chacune d'elles... » Et lorsque les mots ne sont pas assez explicites, le maître, alchimiste de la couleur, fournira l'exemple. La jeune génération a des ambitions, elle va sortir l'alto soliste de l'anonymat. Les élèves ont élaboré un programme qui ne se limitera pas aux classiques, ils démontreront qu'un répertoire existe. Ils ont un désir fou de le faire connaître. Ils proposent toute une gamme de partitions, diversifiées, intercalées entre les œuvres connues et peut-être quelques transcriptions? On le saura demain, en ce moment ils travaillent ces pages. Rencontres passionnantes avec des créateurs tels que Hindemith ou Britten?

D'une quinte plus grave et un peu plus grand que le violon, l'étude organologique ou acoustique de l'alto serait ici hors de propos, mais comment ne pas souligner la beauté géométriquement harmonieuse de ses formes qui par elles-mêmes évoquent une musique? De là le mythe de la lutherie cristallisé dans quelques noms prestigieux: Cerrutti, luthier à Crémone ou Gasparo da Salo qui fut le maître de Amati. /ddc

La Chaux-de-Fonds, salle Faller, demain à 20h

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