«De plus en plus de gens arrivent en lambeaux dans nos permanences. C’est révélateur», constatait Derya Dursun, secrétaire syndicale Unia, lundi après-midi au Locle. Le syndicat présentait les grands axes d’une enquête sur le stress dans l’horlogerie. Il y a eu dans les 35 participants au total, mais pas mal de monde a été bloqué dans les trains, expliquait hier Catherine Laubscher, secrétaire régionale d’Unia.
Concernant le stress et les risques psychosociaux dans l’industrie horlogère, Unia a mené une vaste enquête auprès de 1000 salariés de la branche entre 2014 et 2015 (notre édition du 10 avril 2015). Cette enquête sera présentée publiquement en septembre.
En attendant, la concision des chiffres fait pendant à la brutalité des faits.
«Ils ont peur»
Selon une étude du secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) datant de 2010, 1,3 million de travailleurs sont souvent ou très souvent stressés au travail, soit une augmentation de 30%...