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Affaire Legrix: l'UDC et le NPL s'en prennent à l'exécutif chaux-de-fonnier

Après le dépôt de l'expertise Rouiller, le Conseil communal de La Chaux-de-Fonds veut aller de l'avant. Jean-Charles Legrix ne changera pas de dicastère.

16 sept. 2014, 16:13
Jean-Charles Legrix, conseiller communal de la Chaux-de-Fonds, pose pour les photographes après la conférence de presse mercredi.

La section UDC de La Chaux-de-Fonds tire à boulets rouges sur le Conseil communal après la publication du rapport Rouiller sur l'affaire Legrix. Elle accuse les membres de l'exécutif d'avoir fait preuve d'un amateurisme hallucinant, voire d'un manque de scrupules.

L'UDC estime que cette expertise met un terme à l'affaire qui porte le nom de son conseiller communal, mais pas à ce qu'elle nomme à présent l'affaire du Conseil communal. Le parti souligne que chaque instance judiciaire engagée a condamné l'exécutif chaux-de-fonnier pour "avoir franchi, voire volontairement violé, le droit".

La section UDC de La Chaux-de-Fonds n'appelle pas explicitement à la démission de l'exécutif dans son communiqué. Mais elle écrit que le Conseil communal se devra de répondre devant les citoyens de sa gestion déplorable des affaires publiques, ainsi que des "actions illégales qu'il a entreprises pour éjecter et entacher la dignité d'un homme".

Le NPL exige la démission immédiate de l'exécutif

Dans son communiqué, le Nouveau parti Libéral se dit "extrêmement satisfait du résultat de l’enquête
Rouiller dans le cadre de l’affaire Legrix. Les déclarations et la conclusion de ce rapport vont intégralement dans les propos et affirmations tenus par le NPL, depuis août 2013, devant le conseil général, la presse et les citoyens, selon lesquelles les quatre autres membres du conseil communal ont instrumentalisé «l’Affaire» et dirigé l’audit «Pache».

Le NPL exige "la démission immédiate du conseil communal, comme il le demande depuis 13 mois ainsi que la fixation d'une audience urgente du conseil général".

Le NPL estime que les quatre conseillers communaux ont "outrepassé leurs droits en dépassant de beaucoup les limites de leur budget de fonctionnement", en plus d'avoir cherché à "pousser à la démission un collègue membre de l’UDC devenu gênant. Ce comportement pénalement répréhensible fait d’ailleurs l'objet d'un nouveau point devant l'autorité de recours en matière pénale chargée d'examiner le classement de la procédure dirigée contre le conseil communal".  Selon le NPL, "il convient maintenant de reprendre l’attitude du conseil communal par la constitution d'une commission d'enquête ad hoc".

Le Conseil communal veut aller de l'avant

"Au terme d'un processus douloureux pour tout le monde, le Conseil communal a pris acte du rapport Rouiller et veut aller de l'avant pour le bien de la Ville, de son image et de son population." C'est ce qu'a dit ce matin en conférence de presse la présidente du Conseil communal de La Chaux-de-Fonds Nathalie Schalleneberger.

Une année après son éviction en août 2013 suite à un audit, Jean-Charles Legrix est discuplé par le rapport de l'ancien président du tribunal fédéral Claude Rouiller  de toute matraitance managériale, tout en constatant que le directeur des Travaux publics de l'époque a fait preuve d'un management "peu approprié". Dans un  cas cependant, son comportement a porté atteinte à la personnalité d'une secrétaire, une atteinte illicite de peu de gravité, dit Claude Rouiller.

Répondant à une question, Nathalie Schallenberger a annoncé que la Ville suivrait la recommandation de l'expert d'octroyer à cette secrétaire une indemnité pour tort moral équivalent à un mois de salaire.

Jean-Charles Legrix s'est dit satisfait des résultats de l'enquête "sans concession" de l'expert, une vraie enquête qu'il appelait de ses voeux dès le début.

L'élu UDC ne revendique pas un nouveau dicastère, pour éviter un nouveau changement et parce qu'il se sent bien dans celui de la Sécurité, des Energie et du Tourisme, qu'il avait fini par accepter pour sa réintégration début janvier.

Avant de tourner la page de la pire année qu'il ait vécue, dit-il, Jean-Charles Legrix veut encore examiner avec ses collègues la question de lourds frais - on parle de 100 000 francs - qu'il a engagé pour se défendre.

En réponse à une question, le Conseil communal n'a pas évoqué une éventuelle démission, la procédure neuchâteloise ne prévoyant de toute façon pas d'élections anticipées. Claude Rouiller avant dit auparavant qu'il ne voyait pas ce qu'on pouvait reprocher au Conseil communal.  

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