Les rives du Doubs méritent des égards: ce sera le point chaud de la séance du Conseil général des Brenets, ce lundi soir. Un crédit de 350 000 francs est proposé à l'aval du législatif pour des travaux d'entretien et d'aménagement de ces rives, du port aux anciens bains. Plus précisément: le chemin piétonnier sera amélioré et rehaussé, ce qui le rendra plus praticable en cas de hautes eaux. Et sa mise au gabarit permettra le passage du véhicule des TP pour l'entretien du secteur et d'un véhicule du SIS en cas d'urgence.
Il s'agira aussi d'aménager une rampe de mise à l'eau pour les barques et bateaux (slip), ainsi qu'un accès au port pour les personnes handicapées. Il n'existe actuellement qu'une seule rampe d'accès, située au Pré-du-Lac entre l'hôtel et le bâtiment de la douane, relève le rapport du Conseil communal.
L'accès prévu est beaucoup plus pratique, et le slip envisagé est prolongé par un ancien chemin naturel dans le lit du Doubs. De plus, l'endroit est utilisé régulièrement par les forestiers lorsque la rivière est gelée pour sortir le bois des coupes effectuées dans les côtes du Doubs.
Forte érosion
«Depuis toujours, les berges du Doubs subissent une forte érosion naturelle et comblent petit à petit le lit de la rivière», note le Conseil communal. Erosion qui «est fortement augmentée depuis l'arrivée massive de bateaux à moteur de fort tonnage et également par la profusion des barques de plaisance à moteur qui génèrent des vagues de plus en plus fortes et nombreuses».
Un problème constaté depuis longtemps, mais «l'ampleur de la tâche et le financement des travaux ont retenu jusqu'à présent leur mise en uvre». Or, lors du chantier du nouveau hangar des travaux publics et service du feu, la commune a été confrontée à un gros problème: 6000 m3 de roche à excaver et à stocker. La solution était toute trouvée, relève encore le Conseil communal: c'était l'occasion de réaliser enfin une première étape de protection des berges du Doubs. «Les matériaux utilisés sont issus du même type de roche que ceux présents sur place et aucun déchet de chantier ou autres matériaux de construction n'y sont mélangés. Il n'y aura donc aucune atteinte anarchique dans le statut géologique».
Dans le cadre des projets RUN liés au développement touristique de la région, ce projet d'aménagement des rives avait été soutenu par le comité du RUN, mais avait été bloqué au niveau du canton «car il ne rentrait pas dans les nouveaux critères établis». Mais après divers échanges, le Département de la gestion du territoire a finalement accepté de subventionner ces travaux à hauteur de 95 000 francs. Le solde à la charge de la commune est donc de 252 000 francs. cld