Ils étaient arrivés avec un char chargé des biens familiaux: un grand lit, une armoire, quelques chaises, des bêches, des pioches, un seau à traire, des seilles, du «schpekr»... C’était l’arrivée des Kaufmann à la Joux-Perret en 1871, sous la plume de Betty Matthey-Kaufmann, racontée, moitié en schwytzertütsch par le comédien Thomas Steiger devant la Stadtmission de la ville.
Samedi à La Chaux-de-Fonds, une balade de «1000 m d’auteurs» regroupant une centaine de personnes parlait de migrations. Outre les lettres de Chaux-de-Fonniers émigrés de l’autre côté de la grande mare, on y évoquait aussi les immigrés. Dont les Suisses allemands. La Stadtmission avait alors fait office d’accueil, de lien, d’encadrement pour cette communauté.
D’autres lieux de rassemblement continuent de jouer ce rôle, présentés dans la foulée par Irène Brossard: la synagogue, la Mission catholique italienne et juste en face, la mosquée, occasion de rappeler que la ville compte 3500 musulmans...