Sauver le Doubs. C'est désormais un de mes buts aussi. Au moindre rayon de soleil, c'est sur ses bords que j'attends, entre amis, au bar du port des Brenets, que Phébus se couche, que la nuit et les températures tombent, que la lune allume le ciel. Une table ronde accueille chaque soir ceux qui seront là. Récalcitrants à la contrainte, jamais nous ne nous donnons rendez-vous. Mais souvent, nous nous retrouvons, sans s'être passés le mot, à la même heure, au même endroit. Trop belle, cette magie
Les ions chopés au bureau partent au grand air. La boisson fraîche - allez va pour un petit Crodino avec spumante ou du vin blanc! - désaltère, réjouit et donne à la soirée une délicieuse note vacancière.
Dans l'eau, nagent comme des sirènes d'un lieu enchanté, deux habituées qui voient bien qu'elles vivent dans un coin de paradis, dont il serait grave de ne pas profiter pleinement.
Sur l'eau, les pêcheurs, ligne tendue, guettent, heureux de se laisser glisser dans le temps, le brochet, le silure ou la perche qui voudront bien flatter leur palais. Une fois le gros poisson remporté, ils en parlent à la table ronde, livrent leur recette, disent avec quel soin, au moyen de brucelles, ils ont d'abord bien enlevé toutes les arêtes.
La vraie vie? C'est ça