Entre «Un dîner presque parfait», «L'amour est dans le pré» et deux pages de pubs moisies, l'émission «Capital» de M6 dénonce. Le tube de l'été est à la musique, ce que le fast-food est à la cuisine, ce que le chat badin est au dialogue amoureux, la téléréalité aux grands reportages de m½urs, la pub suisse, à la publicité... Des rapprochements, il faudrait en trouver mille encore pour arriver à la même indigestion: le tube de l'été est un agencement plus ou moins savant d'études de marché, d'intuition mercantile et de génie communicationnel voué au succès, ou à la corbeille, bien que la seconde issue soit finalement la seule option réelle.
Choc dans les ménages! Le tube de l'été n'a finalement pas plus d'intérêt que le texte inscrit au dos d'une boîte de céréales! «C'est du propre!», aurait pu conclure le journaliste, mais... Qui montrerait ses fesses à son patron sans avoir d'abord gagné au loto?
N'empêche que sur M6, on ne craint pas la mise en abîme et la critique qui pourrait en découler, le dimanche soir, quand, les oreilles fatiguées par un week-end où la jeunesse France s'est encore couchée trop tard, personne n'a plus envie de réfléchir. Le risque serait donc une fois encore mesuré, finement calculé... Tube de l'été ou réflexion en kit pour petit budget, entre futilité et bonnes intentions, se déverse la médiocrité... Super Nany peut reposer en paix, elle nous a bien éduqués.
