Chez les Romains, le pouce impérial levé signifiait que le malheureux gladiateur dans l'arène avait la vie sauve. Le pouce dirigé contre le bas et c'était le coup de grâce... Avec cette nouvelle année qui commence, on aimerait bien orienter son pouce en fonction de ses envies et de ses humeurs. Le baisser pour dire tout le mal qu'on pense des grands de ce monde quand ils nous abreuvent de leurs discours creux sur l'état de la planète, sans lever... le petit doigt pour qu'elle aille mieux. Au nom d'intérêts supérieurs, qu'ils disent. De qui? De la Nation, avec une majuscule? Ou juste les leurs? Ne souriez pas, on en connaît...
Mais bon, la mauvaise humeur, au saut du lit, naît souvent de petits riens. Du voisin qui a encore laissé sa poubelle sur le palier. De la radio qui débite son message matinal à la cadence d'un fusil-mitrailleur. De la truffe tout aussi matinale délicatement déposée sous votre essuie-glace, juste parce que la veille, vous aviez oublié d'apposer votre disque. De la clé que vous croyiez avoir prise mais qui a glissé Dieu sait où... Banal, désolant. Et pourtant, ça vous met les nerfs en pelote. Un court instant, vous rêvez. Vous aspirez à lever le pouce pour réentendre la voix chaude de ce chanteur depuis longtemps oublié, lire les belles pages que vous a conseillées un ami, reprendre le goût d'une séance de ciné... La poubelle n'est plus là, la radio s'est tue, l'agent n'a pas passé ce matin. Il fait froid, le ciel est clair, le soleil attend juste son heure. Et vous avez retrouvé votre clé... Pour le discours sur les intérêts supérieurs, on verra plus tard.
Mais bon, la mauvaise humeur, au saut du lit, naît souvent de petits riens. Du voisin qui a encore laissé sa poubelle sur le palier. De la radio qui débite son message matinal à la cadence d'un fusil-mitrailleur. De la truffe tout aussi matinale délicatement déposée sous votre essuie-glace, juste parce que la veille, vous aviez oublié d'apposer votre disque. De la clé que vous croyiez avoir prise mais qui a glissé Dieu sait où... Banal, désolant. Et pourtant, ça vous met les nerfs en pelote. Un court instant, vous rêvez. Vous aspirez à lever le pouce pour réentendre la voix chaude de ce chanteur depuis longtemps oublié, lire les belles pages que vous a conseillées un ami, reprendre le goût d'une séance de ciné... La poubelle n'est plus là, la radio s'est tue, l'agent n'a pas passé ce matin. Il fait froid, le ciel est clair, le soleil attend juste son heure. Et vous avez retrouvé votre clé... Pour le discours sur les intérêts supérieurs, on verra plus tard.
