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Les Suédois dans la noirceur, le jazz dans la lumière: les bons plans de Thierry Brandt

Les journalistes d’«ArcInfo» partagent leurs coups de cœur avec vous. Découvrez ceux de Thierry Brandt.

30 oct. 2019, 14:59
Portraits SNP  Neuchatel, 10 01 2018 Photo : © David Marchon

Adieu à Lisbeth Salander et Mikael Blomqvist

La première trilogie des «Millénium» a révélé l’écrivain Stieg Larsson et durablement marqué les amateurs de littérature noire, grâce notamment à ses deux personnages principaux: le journaliste Mikael Blomqvist et son improbable alliée Lisbeth Salander. Il a aussi estomaqué par ses révélations sur la face cachée de la société suédoise. 

Décédé subitement, Larsson a cédé sa plume à David Lagercrantz, auteur de talent lui aussi, qui s’en est fort bien tiré avec la suite de la saga. Cette deuxième trilogie se termine aujourd’hui avec «La fille qui devait mourir». Le roman explore toujours les mêmes thèmes, mais avec moins de force que les précédents. Il faut le lire, ne serait-ce que pour connaître le sort réservé aux personnages. On se dit toutefois qu’il est temps que la série se termine.
«Millénium 6 – La fille qui devait mourir», par David Lagercrantz, éditions Actes Sud.


Revoilà Joona Linna

Est-il possible de descendre encore plus bas dans les tréfonds de la Suède et de ses âmes damnées? Oui, à en lire la dernière et sidérante enquête de l’inspecteur Joona Linna, qui reprend du service après avoir purgé une peine de prison.

Jamais encore Lars Kepler (pseudonyme du couple d’écrivains composé d’Alexandra et Alexander Ahndoril) n’avait été aussi loin dans la noirceur et l’angoisse. Elles étreignent l’enquêteur dès les premières pages, et le lecteur avec lui. Joona Linna et sa collègue Saga Bauer se trouvent confrontés au fantôme de Jurek Walter, tueur en série présumé mort qui parvient à pendre le contrôle de ses victimes à distance. Un chef-d’œuvre du genre… à déconseiller aux cardiaques et aux âmes sensibles.
«Lazare», par Lars Kepler, éditions Actes Sud.
 


Un trio jazz tout en beauté

Après les noirceurs de la Suède, les beautés d’un jazz mélodieux et lumineux. En l’occurrence celui du trio composé de l’accordéoniste français Richard Galliano, du trompettiste sarde Paolo Fresu et du pianiste suédois (encore un!) Jan Lundgren.

Voilà une bonne douzaine d’années que ces instrumentistes jouent ensemble au plus haut niveau de la sensibilité musicale. Laquelle se traduit par des concerts réguliers et une série d’albums baptisés «Mare Nostrum», dont le troisième opus est sorti cette année. La rumeur dit qu’il n’y en aura pas d’autre. Mais on ne le souhaite pas, car on pourrait écouter ad libitum cette musique apaisante et contemplative qui conduit parfois jusqu’aux larmes.
«Mare Nostrum III», avec Richard Galliano (accordéon), Paolo Fesu (trompette, buggle) et Jan Lundgren (piano), ACT Music.

 

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