Le Neuchâtel Xamax version Chagaev n'en est plus à un paradoxe près. Alors que depuis quelques jours le patron adopte un profil bas - il n'a même pas piqué une grosse colère après la défaite 4-1 de ses protégés à Berne! - le club est plus que jamais en danger. Aux poursuites qui s'accumulent, voilà que s'ajoute une dénonciation de la Swiss Football League à sa commission de discipline. En cause, très probablement, une garantie bancaire, estimée à six millions, qui manquerait toujours. Cela commence à faire beaucoup et les interrogations se multiplient au sujet du très mystérieux propriétaire tchétchène. Est-il aussi riche qu'on a bien voulu nous le présenter? Peut-il réellement utiliser son argent pour Xamax? Souhaite-t-il le faire? Ce d'autant que, coupé des sponsors, des clubs de soutien et des supporters, la somme s'alourdit constamment... Son bras droit Islam Satujev et sa directrice générale Barbara Perriard garantissent qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Mais peuvent-ils en être sûrs eux-mêmes?
Pour que le club retrouve la stabilité «il faut gagner des matches et payer les factures», assénait très à-propos le directeur sportif Christophe Moulin dans nos colonnes la semaine passée. Or, si la seconde condition est loin d'être remplie, la première commence à l'être. Xamax n'a perdu qu'un seul de ses sept derniers matches et remonte au classement. Cela tient presque du miracle, en considérant les «ménages» successifs au niveau du staff technique et les changements de cap sur le marché des transferts. Mieux: les «rouge et noir» comptent quatre points de plus que la saison passée à pareille époque, sous la gestion de Sylvio Bernasconi. Tiens, en voilà un dont on attend avec impatience qu'il sorte de son mutisme...
