Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les bus fantômes

03 janv. 2011, 09:18

«Le bus pour la Charrière, c'est une fois sur deux, ou bien?» Vers 18h30, sur le quai de gare TRN, un Chaux-de-Fonnier d'un certain âge était en train de maugréer, mi-fâché mi-fataliste. Ce soir-là, c'est vrai, on a vu les bus des Arêtes, de l'Hôpital et de la Patinoire nous passer deux fois devant le nez, et toujours rien de ce bus de la Charrière. Pourtant il était dûment signalé au panneau d'affichage électronique: Charrière, 3 minutes, 2 minutes, 1 minute, arrive... Charrière, 10 minutes... Mais il était passé où, ce bus? S'était-il dématérialisé en arrivant à la gare? J'ai revu «Retour vers le futur» il y a pas longtemps, donc j'ai tendance à naviguer dans la quatrième dimension.

En l'occurrence, j'étais assez d'accord avec notre maugréant Chaux-de-Fonnier. Ce bus de la Charrière, ce n'était de loin pas la première fois qu'on nous annonçait son arrivée et qu'il restait invisible. Il faudrait quand même signaler que les panneaux électroniques indiquent ce qui est censé être. L'horaire est d'une précision mathématique. Or, partout où il y a de l'humain, il y a de l'imprécision: bouchons, pannes, passagers peu en jambes ayant de la peine à sortir... Mais foin d'explications rationnelles. Ayant un certain penchant pour le merveilleux, je préfère croire que ce bus subit d'étranges influences sur son parcours. Après tout, son terminus, c'est la Combe-à-l'Ours. Dieu sait ce qui s'y est passé dans le temps pour mériter un nom pareil. Non, le bus de la Charrière, il fait comme Harry Potter: en arrivant en gare de la Tchaux, il prend le quai numéro deux et demi.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias