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Le troquet qui ne paie pas de mine

03 juin 2009, 08:58

Pas besoin d'aller en Bretagne pour dénicher les petits troquets de marins qui fleurent bon les embruns. Ces bistrots qui, en y sirotant une bière au bar, nous font rêver de voyages au long cours et de chalutiers débordant de poissons. Nos rivages lacustres aussi en recèlent quelques-uns. Mais chez nous, ces points de rendez-vous pour navigateurs d'eau douce possèdent certaines particularités typiquement helvétiques. Comme de proposer la fondue, par exemple.

J'en connais un, sur les bords du Léman, qui ne paie pas de mine. Il faut bien passer trois fois devant pour le remarquer. Et encore, sa devanture aux couleurs du PMU incite davantage les amateurs de courses hippiques que les nostalgiques de la mer à y pénétrer. Mais une fois à l'intérieur, tout change. Des photos en noir et blanc de pêcheurs et d'habitants du coin tapissent les murs. Autant de visages burinés par les vents lémaniques qui confèrent à l'endroit une atmosphère aussi chaleureuse que pittoresque.

L'autre jour, j'y emmène mon amie. D'ordinaire peu encline à fréquenter les bouis-bouis, ma belle tombe vite sous le charme. Et de s'interroger sur l'identité et le parcours de vie de ces anonymes immortalisés. Un vieil homme attablé à côté prend part à notre conversation. L'½il pétillant, il nous narre quelques anecdotes tirées de ses souvenirs d'habitué des lieux. «On reviendra ici plus souvent, hein?», me souffle mon amie, une fois dehors. L'air marin, ça donne envie de fondue.

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